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Sanglot passait la pluspart de son temps dans la bibliothèque, lorsque ce n'était auprès de sa reine Marabelle en tant que conseiller... ou autre fonction... Et c'était entre ces murs recouverts d'étagères abritant parchemins, livres, tomes et autres ouvrages manuscrits que le Conseiller de la cours de Requiem faisait ses recherches, poussé par la soif de connaissances et désireux toujours de plus de puissance.

Depuis quelques jours, tout le personnel de la bibliothèque s'était activé sur ordres de Sanglot. Personne ne savait vraiment ce qu'il cherchait, et même les scribes et autres traducteurs ne connaisait pas grand chose à son projet. Tout ce qui se disait dans l'ombre n'était que mensonges et inventions, car Snaglot seul savait de quoi il retournait. Tous ces sous-fifres ne servaient qu'à retrouver des textes, en transcrires d'autres, et ce genres de tâches. Sanglot rassemblait alors les résultats trouvés en conpulsait le tout pour en tirer ses si précieuses informations.

"SCRIBES !! Où sont les manuscrits des Terres Septentrionales ?!"
Sanglot s'échauffait, car les personnes en charge de la bibliothèque travaillaient trop lentement à son goût.
"TRADUCTEURS !!! La transcriptions du Livre du Temple des Gardiens, ça vient !?!"
Sanglot fulminait car il désirait ardement ses textes. Il en avait besoin pour confirmer, infirmer, eclaircir des points de se recherche. Et pour lui, rien n'allait assez vite.

Mais la porte de la bibliothèque s'ouvrit sans que Sanglot ne s'en appercoive. Ou plutôt, si, il s'en était apperçut mais se moquait de qui cela pouvait bien être, puisque rien n'était plus important que ces recherches actuelles. Sanglot fouillait dans tous les feuilles éparpillées ce ci de là sur le bureau où il travaillait.
*Mais où sont ces maudits écrits infernaux...*

Esteban était reparti des terres Nightmare pour rejoindre la capitale Requiem, pour laquelle il avait toujours une certaine préférence malgré des voyages plus nombreux qu’auparavant. Il avait affaire auprès des fidèles d’Elmère mais décida de se replonger brièvement dans l’ambiance de la ville Requiem pour ressourcer son esprit et éclaircir ses pensées ; puis il était bon de se tenir au courant de ce qui se passait aussi de ce côté du royaume. Il n’allait donc pas rester plus longtemps que la journée et décida de profiter de son passage dans le calme. A l’approche du palais il prit la décision de se rendre à la bibliothèque.

Le spectre n’avait pas souvent pénétré dans l’enceinte du palais, et n’en avait franchi les murs que pour se retrouver parmi les livres. Ainsi il avançait prudemment, se remémorant le parcours, passant discrètement les murs, ne voulant pas retenir l’attention. Les couloirs qu’il traversait avaient gardé leur splendeur passée, et il retrouvait l’esprit de l’ancien Azilis dans cette enceinte qu’il n’avait pourtant que peu connu de son vivant. Cependant, il y avait en ce jour quelque chose d’intrigant.

Au fur et à mesure de son avancée, Esteban ressentait de l’agitation, entendait les gens passer, parler, tourner en tous sens. La tranquillité habituelle des lieux était brisée par un quelconque évènement. Evitant toujours les regards, le fantôme finît par atteindre le dernier couloir avant la bibliothèque, où il vit un homme –certainement un serviteur Requiem- à l’air presque affolé partir vers la porte et la franchir avec hâte. Le spectre, quant à lui, passa au travers du mur et se retrouva derrière une rangée de livres qui le cachait plutôt bien. Une fois là, il put constater l’origine de tout ce mouvement.

Un homme à l’allure noble se tenait face à un bureau noyé sous les feuilles et les ouvrages que semblaient chercher l’ensemble des serviteurs qui fourmillaient partout dans la salle. Celui qui venait d’entrer se mettait aussi aux recherches, alors que l’homme qui se trouvait au bureau avait l’air de diriger tous ces gens. Il faisait certainement partie de la cour Requiem et dégageait un charisme certain, comme c’était le cas chez les plus hauts fidèles des cours. Malgré une apparence tendue et agitée pour commander l’ensemble de la pièce, son esprit semblait très posé et dans une réflexion profonde. Esteban en fut intéressé, et restait là à observer ce personnage, plus ou moins à l’abri des étagères qui l’entouraient.

*Maudits livres...*
Sanglot n'aimait pas à devoir être dérangé par des choses si futiles que de ne pas trouver un ovrage par exemple. Le petit scribe qui venait de rentrer dans la bibliothèque osa une remarque :
"Monseigneur, les traducteurs viennent de finir..."
Le pauvre attendit, tremblant. Sanglot s'arrêta net. Prenant une grande inspiration, encore penché sur le bureau, il réfléchissait à la meilleur manière de faire comprendre à tout ce petit personnel que rien ni personne ne devait le déranger durant ses recherches. Il dit au scribe venu l'avertir, d'un ton sec et autoritaire :
"C'est pas trop tôt !"

Puis il se tourna lentement vers le pauvre homme, et le fixa d'un regard sombre et désaprobateur. Ce dernier tremblait sur ses deux jambes, et ne savait pas trop quoi faire ni quoi dire. Sanglot eut bien vite fait de lui faire comprendre sa tâche :
"QU'EST-CE QUE VOUS FAITES ENCORE LA !?! Cherchez moi cette traduction, misérable !"
Le scribe compris très vite ce qu'il devait faire, et s'en alla en courant vers la porte de sortie, chercher les dites traductions pour Sanglot. Ce dernier se retourna vers son bureau, et ferma plusieurs livres, renroula plusieurs parchemins. Il les pris, et s'avança vers le pan de mur de gauche, quelques rangées plus loin que le spectre observant la salle.

En reposant plusieurs ouvrages, Sanglot en sélectionnait d'autre. Ses gestes calmes et posé trahissaient, et son empressement, et se détermination. Alors qu'il revenait vers le bureau où il déposa les nouveaux ouvrages pour les analyser, tout en continuant ses recherches, il s'adressa au fantôme ici présent :
"Les morts-vivants reviennent au passé du quel ils sont issus, n'est-ce pas ?"

Ses paroles n'attendaient pas réellement de réponse, car c'était là plus une question réthorique qu'une interrogation directe. Le seul but de la remarque de Sanglot était de faire se manifester le spectre qui regardait avec un peu trop de curiosité, au goût de Sanglot, sa pièce de travail.

Il ne fallut pas longtemps au Requiem pour comprendre que le spectre l’observait ; un court instant après l’arrivée de ce dernier, le noble alla se servir dans un rayon de la bibliothèque et, revenant à son bureau, s’adressa à Esteban :

"Les morts-vivants reviennent au passé du quel ils sont issus, n'est-ce pas ?"

Il y avait du vrai…Les personnes haut-gradées des cours étaient décidément surprenantes. Cet homme en particulier, si certains semblaient de puissants guerriers, d’autres de bons diplomates, lui apparaissait comme un grand intellectuel. Ou peut-être un peu de tout, son physique et son attitude étaient loin d’exclure l’une de ces possibilités. En tout cas, ses recherches étaient ponctuées d’une forte autorité et d’une exigence certaine.

Maintenant qu’il n’avait plus à se cacher, le spectre décida de s’avancer légèrement jusqu’à dépasser les étagères de livres qui l’occultaient. Cela ne manqua pas d’attirer les regards des serviteurs, qui n’avaient pas eu le coup d’œil de leur maître. Ils étaient pour la plupart à présent partagés entre la surprise de voir le fantôme et la crainte des brimades du Requiem s’ils ne continuaient pas leur travail. Ils réussissaient tout de même à garder le rythme, pendant que l’intrus, inclinant sensiblement sa tête toujours recouverte par sa capuche, s’adressait à l’homme installé au bureau :

"Je me nomme Esteban, je suis messager du Royaume."

Ces paroles ne constituaient pas une réponse à l’apostrophe du noble, mais il ne semblait pas réellement en souhaiter ; c’est pourquoi le spectre se contenta d’un minimum et se présenta, au moins par respect pour son interlocuteur. D’ailleurs, ces mots l’invitaient naturellement à faire de même, s’il était prêt à dialoguer avec le fantôme. Restait à observer sa réaction ; mais la discussion serait certainement intéressante.

Sanglot était plongé dans ses recherches. Maintenant que cette maudite traduction était achevée, tout serait nettement plus rapide, et il aurait des résultats concluant dans la journée du lendemain. Il en oubliait même la présence du spectre, qui lui fut rappelé lorsque ce-dernier se présenta en sortant de l'ombre, devant les étagères recouvertes des nombreux ouvrages diverses de la bibliothèque. Mais le mort-vivant restait là.
*Qu'attend-il donc comme ça?*

A plusieurs reprises déjà, Sanglot avait dû faire face à des créatures d'outre-tombe, mais à quel prix. Malgré la magie et tous les sortilèges de guérisons, certains damnés avaient laissé des traces, peut-être invisible pour une simple personne, mais Sanglot ressentaient encore ces blessures, des années après. Mais pour l'heure, il ne fallait pas que ce fantôme devienne gênant :
"Que désires-tu ? Que je me présente à toi comme tu viens de le faire ?"

Peut-être le spectre désirait-il cela, mais le Conseiller Requiem avait mieux à faire pour lui : ses recherches. Continuant à lire quelques passages des livres ouverts devant lui, prendre quelques notes, vérifier des annotations sur des cartes, il s'adressa encore au damné :
"Si tu veux rester, payes le prix. Apprends-moi quelque chose d'interessant et d'utile, sinon pars avant que je ne m'occupe personnellement de toi."

La colère que Sanglot avait exprimé face aux scribes et traducteurs quelques instants plus tôt semblait s'être estompé, et il parlait d'une manioère détaché. Comme si le sort du revenant n'avait aucune importance à ses yeux : mais au contraire, personne ne sait à quel point un fantôme peut être utile. Comment les gens du peuple croyaient-ils que les archives de la Grande Bibliothèque s'étaient amassées au fil des années ? Grâce à des morts-vivants comme Esteban.
Et au fond, Sanglot espérait bien en tirer quelque chose, car on ne dérange pas le Conseiller sans offrir quelque connaissance en retour, quelque savoir unique et rare que seul un spectre, en l'occurence, était en mesure de connaître et de transmettre aux vivants.

Le Requiem ne levait pas les yeux de son bureau et manipulait toujours un peu tout document qui se présentait à lui. Il y avait très certainement une logique, un ordre dans ses gestes, mais lui seul en avait la maîtrise. La quantité d’ouvrages et le dynamisme de ses mouvements rendaient la tâche délicate, si bien qu’il était raisonnable de se demander s’il se comportait ainsi dans le but de dissimuler le fond de son activité. Etant donné sa probable position dans la cours et son caractère apparent, cela ne serait pas surprenant. Mais pour Esteban, là n’était pas la question.

Il faudrait donc payer le prix ? Lui apporter quelque chose ? Le discours, malgré l’intrusion assez impromptue du spectre, était poussé voire agressif. Le ton sur lequel il était prononcé restait pourtant posé et rien ne laissait paraître la colère à laquelle les serviteurs avaient été confrontés quelques instants plus tôt. Etait-ce voulu, pour pousser le fantôme à réagir ? Le noble était-il trop concentré sur son étude pour hausser la voix ? En tout cas, le fait était qu’Esteban avait espéré une réaction moins piquante, et se voyait contraint de se plier aux directives du Requiem. Il attendait lui aussi de telles choses de la part de l’homme, mais ne répondit qu’avec ces quelques mots :

"Fixez vos exigences, nous verrons."

Le discours était direct, comme le suggérait le Requiem ; et ni lui ni le spectre n’avaient d’intérêt dans l’enlisement de la situation. Esteban était peu convaincu de pouvoir satisfaire le désir de ce noble, mais, après tout, il ne pouvait anticiper sa demande -qui devait par contre déjà être présente dans son esprit. Les concessions resteraient faibles, notamment du fait de la domination de la Sœur Requiem sur cet homme : il ne fallait pas prendre de risque avec ces deux Reines…

Sanglot rit intérieurement lorsqu'il entendit la remarque du spectre. Il attendait que le Conseiller Requiem lui fixe ses exigences, lui fasse part de ses demandes. Ce mort-vivant était le premier à répondre de la sorte à Sanglot, à lui opposer résistance de cette manière. Le premier, et il s'arrangerait pour qu'il soit le dernier à afir de la sorte, car Sanglot ne supportait pas qu'on lui résiste, et aussi facilement. Il est vrai qu'en apparence, il était difficile de se dire qu'il pouvait faire quoi que ce soit envres le fantôme, et qu'en ce moment, c'était ce dernier qui était maître de la situation.

Sanglot s'arrêta net, et se tourna lentement vers le spectre, le ragard dur et le visage sombre.
*Comment oses-t-il s'opposer à moi ?*
Il pris une profonde inspiration afin d'être en possession de tous ses moyens avant de répliquer quelquechose, mais il se retint au dernier moment. Il sourit, puis pouffa de rire quelques secondes. Sanglot attrapa une chaise, et s'y assis. La tête baissée contre le torse, il souriait toujours. Une brillante idée venait de lui traverser l'esprit, et effectivement, le spectre lui apporterait des informations utiles.

"Je vais donc fixer mes exigences, Esteban."
Sanglot réfléchis encore quelques secondes afin de bien choisir son élocution pour s'exprimer au plus clairement et de amnière concise. Il fit signe au spectre de se rapprocher de la table, ce qu'il fit, puis lui dit :
"Tu n'as donc pas le choix, et tu feras ce que je vais te dire.
Enquête. Je veux que tu enquêtes, entresles murs de Requiem. Apprends-moi des choses sur mes éventuels ennemis, leurs intentions, leurs plans. Fais-le de tel sorte que je sois au courant de tout et que rien de ce qu'ils auront planifiés ne puisse aboutir."

Sanglot marque une courte pose, en regardant qu'aucun des scribes ou traducteurs n'écoutaient cette conversation.
"Surtout, n'hésite pas à prendre la moindre information, même futile à tes yeux ; car tout ce que tu pourras m'apprendre me permettra de juger si oui ou non tu peux rester... en ce monde..."

Sanglot n'avait déjà plus qu'une envie, c'était d'obtenir ces informations. Il est vrai qu'il avait beaucoup d'ennemis, que ce soit chez les Rebelles ou chez Nightmare. Mais ses plus grands rivaux étaient basés ici, à Requiem même. Et il voulait pêtre sûr et certain d'affirmer sa position en tant que Premier Conseiller de la reine Marabelle von Esmalda. Et ce spectre, Esteban, lui permettrait d'affirmer son pouvoir au sein de la cours de Requiem.

Cette fois-ci le Requiem donnait enfin l’air de s’intéresser au spectre, mais peut-être un peu trop : son regard n’était pas amical, pas plus que l’expression de son visage. Etait-ce dans son caractère ou bien dû à l’intervention d’Esteban ? Il était vrai qu’en tant que "visiteur", et bien qu’il n’en ait eu le but, les actions qu’il s’était permis de faire pouvaient déranger. De là à adopter une attitude si sombre, il y avait un pas, certainement guidé par l’atmosphère de la cour à laquelle cet homme devait appartenir.

Mais voilà que son faciès grave laissait apparaître un sourire, plutôt un rire assez bref, après lequel le noble s’assît, visiblement toujours animé par son léger délire. Il reprit la parole pour faire comprendre qu’il passait à l’essentiel. Esteban se rapprocha lorsque le Requiem l’y invita et écouta ce qu’il avait à dire.

Partant de nouveau avec assurance, son discours faisait penser à l’entretien qu’avait eu le spectre avec la sœur Nightmare : un ton sans faille, des ordres précis et glissés à l’abri des oreilles indiscrètes. Cet homme aussi voulait faire du fantôme son espion…mais, ce coup-ci, c’était pour son propre camp. Cette différence ne manqua pas de surprendre Esteban, qui redressa la tête pour observer une plus grande attention. Ainsi donc, la tension au sein même d’une cour était à ce point présente…Encore un point à moitié surprenant et n’améliorant pas la situation.

Le contexte était différent de celui du Palais Nightmare, et si là-bas Esteban avait dû décliner de telles demandes, ici cela semblait abordable, et même intéressant. Cet homme donnait l’occasion de constater l’état de la cour des Requiem, sans passer par la Reine, avec qui chaque entretien serait délicat à tenir. Le jeu attirait le spectre, qui n’en oublia cependant pas les affaires qu’il avait encore sur les terres Nightmare. Après ces réflexions, il répondit au Requiem :

"Je me présenterai à vous au moment voulu."

Comme toujours c’était concis, mais le noble pouvait y voir la réponse plus ou moins positive d’Esteban ainsi que le temps qu’il lui faudrait avant de réapparaître. Il fallait à présent pour le spectre retrouver Sark d’Ensore –qui intéresserait certainement le Requiem- avant d’entreprendre autre chose. Ce qui fit penser au fantôme qu’il ne connaissait toujours pas l’identité de son interlocuteur…Il hésita à aborder le sujet mais s’en passa et commença à se retourner pour repartir de la bibliothèque.

Sanglot était satisfait de la réponse du spectre. Comme toujours, il savait montrer une situation intéressante et en tirer le meiileur afin d'obtenir toujours plus ; plus de savoir... plus de pouvoir... Le vouloir étant déjà une arme qu'il maîtrisé tel un maître dans le maniement de celle-ci. Le Conseilleir se lava, ramassant deux ou trois livres sur le bureau et
se dirigea vers les étagères afin de les déposés à leur emplacements
respectifs. Sans pour autant se distraire de son occupation, alors que le revenant commençait déjà à s'en aller :

J'y compte bien ! Tu sauras de toute façon où me trouver... Et tâche de ne pas me décevoir.

[HRP : un peu cours, un peu long à répondre... désolé, entre les concours et le manque d'inspiration j'ai eu quelques difficultés à te répondre...

Je considère ce sujet clos ?]

[pas de problème tu es tout excusé Wink

Sinon oui pour ma part je n'ai pas grand chose à ajouter, j'ai plus qu'à retrouver Sark pour continuer mon chemin bounce

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