Un verre en charmante compagnie [PV Reïra]

Invité

[HJ] Suite de "dangereuses ténèbres", dans les ruelles [/HJ]

Une escapade sur les toits, rien que ça... Bah, après tout il ne risquait rien à se laisser entraîner et puis c'était plus sûr que les ruelles à cette heure de la nuit, ce qui lui éviterait des mauvaises rencontres. Non pas que Cherche-Coeur craigne de tomber dans un guet apens, loin de là, mais autant éviter de perdre du temps à se défendre contre des truands de bas étage...

Ils descendirent alors devant la taverne la mieux lotie du quartier connue sous le nom original de Taverne-Bordel. Au moins on savait à quoi s'attendre... A vrai dire, il préférait la Grande Maison, c'était plus propre et mieux tenu, mais il ne tenait pas à introduire Reï dans le "milieu". Bon nombre d'assassins pourraient croire que Cherche-Coeur soit en couple avec elle et elle risquerait de mourir inutilement juste parce que par sa mort on voudrait anéantir le meilleur assassin de Requiem. Ce n'était pas parce que ce n'était pas le cas qu'elle devait risquer sa vie...

Cherche-Coeur ouvrit la porte doucement et rentra sans autre forme de procès, avant de tenir la porte pour celle qui voulait l'inviter. Il aurait préféré la laisser passer la première, mais l'endroit était connu pour être mal famé tard dans la nuit et ainsi il donnait un message clair à ceux qui verraient en Reï une source d'amusement : la jeune femme était avec lui.

Quand Reï fut rentrée, il referma derrière elle la porte grinçante avant de l'emmener vers une table dans un coin plus tranquille, commandant par la même occasion du vin au tavernier. Ils ne passèrent pas inaperçus, elle suscitant l'admiration de ces messieurs et le mépris de ces dames, lui l'admiration de ces dames et le mépris de ces messieurs.

Une fois bien installés dans un coin de la grande salle, une habitude de Cherche-Coeur bien utile puisque le danger ne pourrait arriver que dans son champ de vision, le manège des autres invité reprit son cours et il put engager la conversation :

"Alors, Reï, que vient donc faire une frêle jeune femme de nuit dans ces quartiers dangereux ? Il est un peu tard pour faire les magasin non ?"

Pas de reproches dans la voix du jeune homme, pour lui c'était une façon comme une autre de faire plus ample connaissance...

Reira observa Cherche-coeur : il lui ouvrit la porte, mais passa le premier. Elle comprit que ce n'était pas par manque de bonne manière, mais pour la protéger et faire passer le message qu'ils étaient, non pas encouple, mais ensemble du moins pour la soirée.

Elle attendit qu'il ai refermé la porte, et ils avancèrent vers une table. Reira sentit les regards et regardait autour d'elle, un peu surprise : que de regards de convoitise, autant sur elle que sur Cherche-coeur. Il fallait dire qu'il était bel homme, avouons-le.

Elle s'assit sur une chaise, et soupira. Elle vit un serveur apporter le vin commandé par Cherche-coeur : de l'alcool ! Quelle bonne idée ! Il enivre les humains, mais il n'y a nul effet sur les sens des elfes. Elle aimait juste le goût de raisin...

Elle but une gorgée, puis observa Cherchec-ocuer. Il voulait faire connaissance ? Et bien, allons-y...

Mon maître m'avait ordonné de chercher des vêtements. Mais je lui expliquerais mon empêchement.

Elle retint le " et vous". Elle se doutait qu'il était là pour quelque chose d'assez peu convenalbe, aussi elle préférait renoncer à demander. Elle sentait les odeurs d'alcool et de sueur autour d'elle; le lieu étant l'un des mieux qu'elle connaise, elle était habituée à ces odeurs, à celle aussi de la cigarette, et du désir. Cela lui rappellait son passé...

Elle tourna la tête vers une dispute entre un homme et sa femme - apparemment elle et Cherche-coeur étaient la raison même de la dispute - puis haussa une épaule, en sentant un souffle d'air quand la porte s'ouvrirt et se referma pour laisser entrer des gens quelconques.

Elle eposa son regard vert émeraude sur Cherche-coeur, et eut un sourire mélancolique.

J'ai l'impression d'être revenue au temps de ma mère...

Elle n'aurait peut-être pas du dire cela, ùais elle s'en fichait, elle avait le coeur gros de revenir dans un tel endroit.

Invité

Cherche-Coeur prit les verres, les regarda rapidement puis, satisfait de leur propreté toute relative, y versa le précieux liquide couleur de rubis. Il prit un verre dans chaque main et lui en tendit un galamment. Etant presque un noble, il avait reçu l'éducation du parfait courtisan avant d'en dévier franchement, mais ces quelques restes lui étaient forts utiles devant la reine des Requiem qui était réputée pour son humeur changeante et passablement irritée mais aussi quand il passait du temps en charmante compagnie, comme ce soir là.

Il sourit à sa copagne d'un verre, plus par politesse qu'autre chose. Aussi loin qu'il se rapelle, il n'avait jamais été vraiment heureux et affichait en permanence une expression douce mais triste, comme si toute joie avait déserté son coeur vide.

Il entrechoqua son verre avec celui de Reï et trempa ses lèvres dans le vin.

"Si je peux me permettre, une cape pour dissimuler votre beauté et une dague pour la défendre seraient un investissement à ne pas négliger..."

Il ne savait pas pourquoi, mais elle lui était presque sympathique. Presque, parce qu'il avait oublié ce qu'était la sympathie...

Il parcourut une nouvelle fois du regard l'assemblée, entendant sans écouter un couple se disputer, la femme reprochant à l'homme de ne pas être comme le "grand albinos avec son elfe". Il songea à lui faire remarquer qu'il n'était pas albinos, que ses cheveux blancs n'étaient qu'un effet secondaire de son exposition volontaire à un coktail de poisons divers, le tout à petite dose afin de l'immuniser et de le prémunir de certains dangers indissociables de la vie d'assassin mais elle n'en aurait rien à faire et Cherche-Coeur n'aimant pas perdre son temps...

Il fut tiré de ces pensées par l'arrivée de trois lourdaux avec un visage à faire cailler du lait frais qui reluquaient Reï d'un peu trop près. Le plus immonde, qui paraissait être le moins bête, une armoire à glace au visage traversé d'une profonde cicatrice en diagonale l'apostropha :

"Dis donc l'effeminé, t'es sûr d'être un homme ? Ta poulette doit s'ennuyer avec toi non ?

- Avec vous trois elle n'aurait en effet pas le temps, trop occupée à ne pas respirer votre air vicié, on dirait que vous avez mangé de la charogne...

- Enfoiré !!! Viens t'battre !!!"

Cherche coeur donna alors son verre à Reïra et se fendit d'un sourire d'excuse :

"Si vous voulez bien m'excuser et me tenir mon verre, je ne voudrais pas décevoir ces messieurs..."

Il se leva, enleva sa cape d'un geste théatral et s'avanca vers les mastodontes qui ricanaient bêtement, sûrs de leur force, les idiots...

Un violent coup de botte au menton envoya valser un peu plus loin celui qui semblait capable d'aligner cinq mots. Surpris, le deuxième ne put pas éviter un coup de coude en plein foie, suivi d'un coup de genoux là où aucun homme n'aime en recevoir. Celui ci serait tranquille un bout de temps... Le troisième reçut un vicieux coup de talon sur le pied, laissant la possibilité à Cherche-Coeur de mettre ses mains derrière la tête de l'abruti et de l'amener vers un genoux qui fusait en sens inverse, générant un écoeurant bruit d'os brisé.

Mais déja le premier revenait à la charge, dague au poing. Un pas de côté, une clef de bras et une poussé plus tard et le mastodonte se trouvait plaqué contre le mur de la taverne, son bras droit dans le dos, lâchant la dague sous l'effet de la douleur. Cherche-Coeur lui murmura alors quelques mots à l'oreille :

"Je ne suis pas quelqu'un de clément, toi et tes amis ne devez la vie sauve qu'à la présence de la dame, mais si vous revenez, je vous saignerait comme les porcs que vous êtes, c'est compris ?"

La brute fit oui de la tête en chialant puis fila sans demander son reste, aidant ses deux amis à se relever et à partir.

De son côté, Cherche-Coeur rejoignit Reï et s'assit, lui reprenant son verre de vin.

"Désolé pour le petit contre-temps, j'espère que cela ne vous a pas trop gêné...

Où en étions nous ?"

Reira but une gorgée de vin tandis qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres, en réponse aux paroles de Cherche-coeur.

Allons, je ne suis pas une grande beauté. Mais ne vous inquiétez pas, une dague se cache chez moi. Bientôt, elle sera à ma ceinture.

Elle offrit un sourire à Cherche-vcoeur, et retint sa respiration quand les brutes vinrent à eux. Elle faillit répliquer aux paroles plus qu'outrageantes du gros bonhomme - après tout Cherche-coeur était très bel homme ! Mais ce dernier lui confia son verre, et se mit à se battre.

Reira observa les gestes souples, parfois vicieux, de l'assassin, et pensa amèrement que son propre travail serait le même en plus discret. Elle devrait se srvir de soncorps pour tuer. Elle regarda Cherche-coeur les mettre tous au tapis, et observa le dernier s'enfuir en pleurs. Cherche-coeur était à peine essouflé, et vu la légère haine qu'elle avait vu dans ses yeux, elle était étonnée qu'il ne les ai pas tué.

Il revint, comme si de rien était, et Reira sourit en lui rendant son verre. Elle posa sa main sur celle de son ami.

Je ne m'imaginais pas qu'un homme pusise être tel que vous venez de l'être, c'était étonnant. J'en suis toute confuse...

Elle éclata d'un petit rire, et baissa les yeux. Puis elle but une nouvelle gorgée de vin, séparant sa main de celle de Cherche-coeur, jetant un coup d'oeil furtif vers les regards posés sur eux, que son ami avait attiré comme une mouche par le miel. Toutes les femmes semblaient se pâmer. Elle se sentit légèrement rougir d'être avec un tel homme. Il était vrai que, malgré son côté taciturne, il était charmant.

Invité

"Et bien très chère, il faut que vous sachiez, si tel n'est pas déja le cas, que pour une bonne partie des hommes de cette ville, une femme est une proie facile, que l'on veuille d'elle de l'argent ou plus encore. Il y a peu de femmes dans cette ville qui ne risquent rien, et les autres, belles ou non, devraient sortir armées pour éviter au maximum ce genre de rencontre...

Après que vous ne vous considériez pas comme étant une grande beauté soit, mais les hommes qui vous observent depuis notre entrée ne sont pas intéressés par votre esprit, aussi brillant puisse-t-il être..."

Elle semblait confuse et ses joues étaient légèrement rouges. Il n'avait pas prévu que se battre entraîne une telle réaction de la part de Reï. Il avait estimé qu'en en étendant quelques un pour le compte la plupart des hommes les laisseraient tranquilles, il aurait parié que les catins du coins le remarqueraient et essayeraient de le séduire, mais il n'avait pas prévu cela. Il en fut contrarié : il aimait tout prévoir et détestait cordialement l'imprévu.

Il fallait changer de sujet, et vite. Cherhe-Coeur prit le premier qui lui vint à l'esprit mais dont il n'avait pas osé parler auparavant. Cela titillait cependant sa curiosité, aussi décida-t-il de tenter sa chance.

"Vous parliez de devoir chercher des vêtements sur ordre de votre maître, vous êtes donc esclave non ? J'espère au moins que vous êtes bien traitée, il faut garder les perles dans leurs écrins..."

[HJ] Pas inspiré là, j'espère que ça ira mieux la prochaine fois... [/HJ]

Reira eut un sourire. Efectivement, les hommes posaient des regards sur elle qui en disaient long, mais elle s'en moquait. Elle aurait préféré voir un autre regard attiré ansi par elle, mais il semblait que ce ne soit pas le cas. Elle soupira muettement, puis elle baissa les yeux. Pourquoi avait-elle ainsi avouer sa confusion vis-à-vis du combat de Cherche-coeur ? A présent, il semblait contrariée. Elle l'était également : pourquoi une telle admiration pour lui ? Elle haussa une épaule, voilà qui était une question ardue !

Elle avait toujours détestée la forc et la violence, mais peut-être que cette force et cette violence là, avec une certainerâce et avec la beauté de Cherche-coeur, peut-être cette violence là, elle était attirée par elle, elle la future assassine...

Elle redressa le visage quand Cherche-coeur lui posa cette question. Elle ne s'y était pas attendue, et encore moins à la phrase gentille qui suivait. Elle baissa les yeux, sans pouvoir s'empêcher de sourire.

J'ai effectivement un maître en tant qu'esclave. Je lui dois... sûrement la vie. Alors il m'emploie à... diverses choses. Mais je suis bien traitée, merci de vous en inquiéter. Si votre métier est... de vous...dissimuler dans l'ombre, dira t-on, je pense qu'il fera peut-être appel à vos services. Je vous louerais, vous ayant vu à l'oeuvre !

Elle lui fit un clin d'oeil gentil. Puis finit son verre. L'alcool lui donnait une agréable chaleur, sans la saouler pour autant, mais il avait l'effet de baisser ses défenses.

Invité

[HJ] Sorry pour le temps de réponse ^^' [/HJ]

"Ma foi, un client de plus ne pourrait pas me faire de mal. Pas que les affaires soient mauvaises, mais on a rarement besoin de moi une fois par jour, alors plus y'a de clients mieux c'est.

Si il veut me trouver, il n'a qu'à aller à la Grande Maison, je pense qu'il sait où c'est. Qu'il demande à me voir, ou qu'il laisse un message à un elfe pâle comme un linge avec des cicatrices hideuses un peu partout. On l'appelle le Cadavre, et c'est quelqu'un de confiance. Il me transmettra le message.

Qu'il se méfie des autres. Là bas, à part des assassins et autres bandits, il y a peu de gens bien. J'imagine qu'il est riche, alors qu'il n'hésite pas à embaucher des gardes du corps compétents et loyaux s'il n'est pas apte à se défendre par lui même. Sans cela, certains n'hésiteraient pas à le tuer pour s'emparer de ses richesses.

Venez aussi me voir si vous avez un problème, je vous ai sauvé la vie, je peux recommencer, mais faites attention dans ce cas là, vous risquez gros. Certains vous tueraient s'ils sachaient que vous n'êtes pas une cliente, dans le seul but de m'affaiblir. C'est pas pour rien qu'un assassin n'a pas de relations en général...

Enfin bref, avec de la chance vous n'auras pas besoin de mon aide."

Elle semblait plus proche qu'au début, ce qui inquiétait Cherche-Coeur. Pour lui, les femmes n'étaient en général qu'un jouet que l'on séduisait une fois avant de s'en aller, mais avec Reï il n'avait pas envie de cela. Ce qu'il voulait, il ne le savait pas, mais ce qu'il ne voulait pas, il en était certain.

Il trempa ses lèvres dans le liquide vermeil, attendant une réponse de la jeune femme.

Reira écouta Cherche-coeur puis éclata de rire en l'écoutant dire " prendre des gardes du corps".

Mon maître n'est pas du genre à avoir besoin de gardes du corps. Cette idée est ridicule, je pense que ce sera plutôt aux assassins de la grande maison d'avoir peur, croyez moi...

Elle lui lança un léger regard, puis soupira. Fallait arrêter le vin, MAINTENANT. Elle posa son verre et le repoussa, observant autour d'elle. L'auberge s'emplissait, pleine à craquer. Beaucoup de femmes essayaient d'avoir le regard discret, mais elles dévoraient cherche-coeur des yeux, qui d'ailleurs semblait moins à l'aise.

Elle pencha la tête de côté et sourit.

Vous avez le don d'attirer le egard des femmes. Toutes ici vous regardent et vous dévorent des yeux...

*Pas toute*

Elle baissa les yeux, reprenant conscience de son rang inférieur et se voûta un peu sur sa chaise . Elle sentait le poids des regards sur elle, comme les femmes devaient être jalouses. Reira les ignora superbement, et regarda Cherche-coeur de sous le menton.

Excusez-moi, souffla t-elle.

Elle entendit soudain pouffer, et haussa les sourcils, pour se retourner doucement. Deux femmes, apparemment putains, d'une beauté sans grâces, étaient au bar, saoules, et les regardaient avec trop d'insistance.

* On dirait... qu'elles se moquent de moi ?...*

( Pas grave mais j'ai faillit mourir d'ennui x_x]

Invité

"Tant mieux pour lui, cela lui évitera des dépenses inutiles. Et puis j'ai toujours pensé qu'il vallait mieux veiller sois même sur sa vie si on le pouvait, les autres ont tendance à être moins efficace..."

Elle lui sourit avant de lui dire que les femmes ici le dévoraient des yeux. Un compliment ? Peut-être. Une flatterie ? Sûrement pas.

"Ma foi, laissons les rêver, l'innacessible a toujours fait fantasmer les masses..."

Sur ces paroles, elle baissa les yeux une fois de plus. Elle avait vraiment été conditionnée par sa vie d'esclave, éprouvant de la gène à regarder dans les yeux un assassin, la lie de la société, classe sociale ingrate mais nécessaire et qui valait aux yeux de beaucoup de monde à peine mieux que des esclaves. Des esclaves à louer avec d'agréables capacités en somme...
Ca ne le gênait pas plus que ça. Les autres pouvaient vous voir comme ils le souhaitent, vous êtes ce que vous êtes, un point c'est tout. Si elle se voyait en esclave, tant pis pour elle. Quant à lui, il se voyait uniquement en homme libre sans égal dans le domaine de l'assassinat. Rien de plus, rien de moins. Le meilleur, ou pas loin. Le tristement célèbre Cherche-Coeur.

En tout cas elle avait raison, toutes les autres femmes de la salle l'observaient, pour la plupart des catins à la beauté quelconque et vulgaire, ce qui était certe flatteur mais qui ne présentait aucun intérêt pour le jeune homme. Des femmes comme ça, il y en avait un nombre incalculable. Cherche-Coeur, en vrai collectionneur, ne s'intéressaient qu'aux femmes sans égales, qu'aux perles rares, les autres ne méritaient qu'un regard froid de temps en temps, histoire de s'assurer qu'elles ne ouhaitent pas sa mort...

Oui. Peut-être les humains ne
tiennent-ils pas tant que cela à leurs espèce, préférant égoïstement -
et peut-être justement- leur propre vie...

Elle haussa les épaules préférant rejetter toutes ses pensées qui
lui semblaient trop hautes dans les sphères de la pensée. Sa mère lui
avait toujours interdit d'avoir son propre mode de penser, d'avoir sa
façon de penser à elle. Elle devrait bientôt réapprendre à penser de sa
propre initiative. A tuer aussi. Elle se demanda soudain si
Cherche-coeur ne pourrait pas l'aider. Mais elle repoussa également
cette idée, il ne voudrait pas l'avoir dans les pieds surement.

Elle eut un petit rire aux paroles de son ami. Elle jeta un regard
derrière son dos aux femmes qui gloussaient. Elle décida de les
ignorer. Il valait mieux, sinon elle risquait de les blesser; elle
détestait en arriver là, mais elle devait s'avouer que souiller les
personnes verbalement lui avait toujours procuré un certain plaisir,
rien que de voir leur figure décomposée...

Vous êtes donc si impassible face à leur beauté ?
Si innacessible ? Je connais beaucoup d'hommes qui se seraient damnés
pour un de ces sourires aguichants qu'elle vous adresse derrière mon
dos.

Sourire las. D'un certain côté, il devait se sentir flatté, mais
elles devaient être collantes. Bah, ce n'était pas ses affaires. Si il
voulait les régler, il les réglerai. Dan un lit ou non, ce qui n'était
pas non plus ses affaires.

Invité

"De toute façon, l'important c'est la survie, le reste ne compte pas vraiment. J'ai toujours pensé que la fin justifiait les moyens, un mode de pensé obligatoire dans la profession...

Leur beauté ? Certes, mais juste vouloir la beauté n'est pas interessant. Et n'importe qui peut obtenir de tels sourires, et même plus pour quelques pièces, nul besoin de se damner pour ça, ne pas être fauché suffit amplement. Je préfère de loin les femmes plus sophistiquées, avec un minimum de conversation et plus de tenue, les femmes qu'il faut séduire et non payer. Je n'aime pas l'idée d'être déja gagnant avant d'avoir jeté les dés, j'ai toujours trouvé cela ennuyeux, et à voir comment elles sont, il me suffirait de peu de chose pour les avoir toutes dans mon lit cette nuit. Malheureusement cela ne m'interesse aucunement, elles vont donc devoir dormir seules ou avec quelqu'un d'autre, j'en ai bien peur, mais si elles pouvaient s'en rendre compte et me laisser tranquille, je leur en serait gré..."

Sur ces paroles, il vida le contenu de son verre. Il n'avait pas menti, il n'en voyait pas l'intérêt. Si on avait qu'à tendre la main pour qu'une pomme y tombe, Cherche-Coeur aurait trouvé ça ennuyeux et serait quand même monté en cueuillir au pommier. Rien n'est jamais facile, et c'est certainement mieux comme ça, plus amusant en tout cas...

Reira sourit : il aimait la difficulté ? Voilà
un homme étrange,; ceux qu'elle avait rencontré préféraient la
facilité, ce qui leur permettait de ne rien faire d'embêtant, les
femmes qui venaient à eux... Vraiment, elle avait trouvé là un
compagnon unique.

D'un certain côté, je suis contente que vous soyez
ainsi. Je ne sais pas pourquoi, mais vous m'êtes plus sympathique en
étant innacessible à de telles femmes, et vous m'auriez été, non pas
sympathique, mais on dira que vous auriez baissé dans mon estime si
vous aviez été facile à ce point.

Elle tourna la tête et haussa une épaule.

Je n'ai jamais aimé les hommes. Ils m'ont apportés
une... enfance trop courte. Ils m'ont fait quitté le mone d'une enfance
où ma mère me chantait quelques berçeuses, à celui où elle me battait
et où ils...

Elle se tut, elle avait faillit s'oublier, parler d'elle comme cela.

Aussi, vous n'êtes pas là de m'entendre dire "
j'aimerais cet homme là dans mon lit", je pense n'être jaais capable de
le penser.

Petit rire amer.

Invité

"Et bien vous me voyez ravi de n'avoir pas baissé dans votre estime...

Je crois comprendre ce que vous ressentez, la plupart des hommes tiennent plus de la bête sauvage que d'autre chose quand on les met en compagnie d'une jolie femme. C'est fort regrettable, en plus d'être idiot puisqu'une relation de ce type ne peut entrainer de passion véritable, juste éventuellement du plaisir, et encore, rarement pour les deux. Alors qu'une femme séduite meurt d'envie de vous revoir, une femme qui n'a pas le choix meurt d'envie de vous tuer, suffisament de gens veulent ma mort pour que cela me donne envie de ne pas tenter ce genre d'affaires...

Enfin qui sait, un jour changerez vous peut-être d'avis, le temps n'efface pas les blessure mais aide à les oublier, au moins en partie. Peut être un prince charmant arrivera-t-il, sur un grand cheval blanc et vous emmenera avec lui vers un monde meilleur, qui sait ? Malheureusement pour vous, cela a fort peu de chances d'arriver, vous risquez de devoir rester dans ce monde de dangers et de vices quelques temps encore...

Enfin, avec de la chance, un maître un minimum respectueux et une dague à la ceinture, ce genre de choses ne devrait plus vous arriver désormais.."

Sur ces paroles, il se resservit du vin, lui en proposant silencieusement en faisant mine de la servir et jeta un oeil autour d'eux. Les hommes semblaient s'être clamés, mais les femmes continuaient de lui faire de l'oeil, c'était assez lassant.

Il faut savoir perdre, dans la vie...

Reira regarda Cerche-coeur, il avait raison, mais d'un autre côté, ce n'était jamais aussi facile...

Il y a également les sentiments non ? Enfin, je sais comme beaucoup d'hommes ne s'en encombrent pas. Mais la femme est du genre à aimer être dorlotée et choyée par l'homme - ou les hommes - qu'elle aime. Sans sentiments, il est bien plus difficile... Cela dépends... De toute façon, à bas l'amour.

Léger rire un peu aigre. Reira but une gorgée de son verre que Cherche-coeur lui avait servi, et ignora superbement les deux femelles dans son dos.

Vous avez raison, mais cela ne vaut pas pour tous. Je connais...J'ai connu beaucoup d'hommes chez qui le fait de voir des femmes faciles s'offrir à eux se voyaient comme des dieux. Ils les martyrisaient, ils en faisaient ce qu'ils voulaient. Ils aimaient cela...

Grimace.

Ne vous inquiétez pas pour moi, d'ici peu de temps, je ne serais plus une simple femme, ni simple esclave.

Léger sourire un peu mystérieux. Mieux valait ne pas en dire plus. Même si cet homme était certainement ce qui se rapprochait le plus d'un ami, ce qui s'en rapprochait le plus depuis des siècles.

Invité

Cherche-Coeur laissa Reira parler tout en buvant tranquillement son verre de vin. Elle s'exprimait de façon étrange, paraissant souvent se lancer dans une grande tirade avant de la clore prématurément, comme si elle s'était rendu compte en cours de route qu'elle était allé trop loin. Après tout c'était son choix, normal qu'on ne se confie pas à quelqu'un qui avait tué plusieurs hommes devant elle, en plus d'avoir, en mentionnant la Grande Maison, plus ou moins reconnu être un assassin, une de ces ombres qui donnent la mort contre rétribution. C'était déja si surprenant qu'elle parle aussi librement, elle était peut être rendue légèrement euphorique à cause du vin, qu'importe...

"Les sentiments ? Il y a tellement de gens qui jouent avec comme une harpe pour vous manipuler que j'ai fini par fermer mon coeur à toute intrusion, si tant est que j'en ai encore un. Maintenant je ne me laisse plus avoir, c'est moi le harpiste, et ce sont celles que je veux qui ne peuvent plus se passer de moi. C'est beaucoup plus efficace, et c'est bien moins dangereux, en plus de m'amuser follement...

Ce n'est pas très glorieux mais c'est comme ça, j'espère que cela ne vous dérange pas..."

Reira sourit un peu, en entendant la réponse de Cherche-coeur, et la sorte de parole d'excuse qu'il lui dit, à la fin. De quoi s'excusait-il ? D'être comme il était ? Reira baissa les yeux, et les ferma. Puis, portant sa main à sa joue, elle les rouvrit et observa son ami.

Ne vous inquiétez pas, je ne vous juge pas. Vous vivez comme vous pouvez, et je pense que vous etes à même de trouver quelle sorte de vie vous va le mieux, et ce qui est le mieux pour vous. La plupart des gens aimeraient pouvoir utiliser les sentiments des autres, mais ils en sont incapables, mus par leurs propres sentiments.

Reira haussa une épaule.

J'aimerai être incapable de sentiments humains, et de rfaire comme vous, fi de sentiments. Je vais même..devoir...devenir comme vous je pense. Je devrais apprendre à utiliser les sentiments des hommes contre eux. Ca ne doit pas être difficile, mais mes propres sentiments sont souvent trop forts pour les mettre de côté, hélas..

Elle leva les yeux et observa le feu qui ronronnait, en dansant de ses petites flammes. L'alcool commençait à s'évaporer dans ses veines, heureusement. Il était encore tôt, surement dans le début de soirée, et elle pourrait être rentrée pour vingt-trois heures. Elle avait envie de rester un peu plus longtemps avec Cherche-coeur.

Qu'allez-vous faire, quand nous nous séparerons ? Irez-vous dormir dans un hotel, avec à vos côtés une femme ?

Elle eut un petit sourire taquin.

Ou devez-vous continuez à guetter dans les ombres ceux dont on vous a chargé la mort ?

Reira posa son regard vert sur Cherche-coeur. Elle aurait voulu pouvoir sonder son coeur comme elle pouvait le faire avec le sien, mais il était impossible de lire dans de tels yeux, comme il était impossible d'aller décrocher la lune. Elle renonça, et détourna les yeux.

Invité

[HJ] Sorry retard :X [/HJ]

Cherche-Coeur sourit légèrement en entendant Reira. Il détestait les femmes sottes, et elle n'en faisait pas partie, il en était assuré à présent. Il but un verre de vin de plus, histoire de faire monter l'attente un peu plus, de la laisser imaginer ce qu'elle voulait à son sujet, avant de lui répondre, sans se départir d'un petit sourire en coin.

"Vous n'avez pas besoin de vous empêcher de me juger. Il n'y a que ceux qui ont honte d'être tels qu'ils sont qui accordent une véritable importance au jugement des autres. Juger autrui est précieux, cela permet de savoir à quoi s'attendre et de ne pas être surpris. Dans certains métiers, la surprise est synonyme de mort, dans le mien en particulier. Jugez moi donc si vous le souhaitez, cela ne m'offusque pas du tout, je suis même assez curieux de savoir ce que vous pensez vraiment de moi...

Concernant mes activités de cette nuit quant chacun de nous devra vaquer à ses activités, je ne sais pas encore. Je n'ai plus de contrat à exécuter, et il est bien trop tard pour trouver un client près à dépenser une partie de sa fortune pour embaucher un expert dans mon domaine, et je n'ai pas particulièrement envie de partir en chasse d'une nouvelle conquête aujourd'hui. Si je partage le lit d'une femme ce soir, je crains que ce sois une femme que j'ai déja fréquenté et qui se languit de moi depuis que je l'ai laissée sans nouvelles. Et des femmes correspondant à cette description, il y en a une foule, presque autant que de femmes qui veulent ou ont voulu m'assassiner pour me faire payer mes moeurs légères et mon inconstance, aussi je ne puis vous répondre, je verrais au dernier moment si oui ou non quelqu'un recevra ma visite cette nuit. Vous me voyez désolé de ne pas pouvoir vous répondre..."

C'était légèrement ironique de sa part, bien sûr. Il n'aimait pas en dire trop, et il était certain qu'elle comprendrait qu'il ne pouvait se laisser aller à divulguer trop de détails à une inconnue, aussi sympathique et adorable soit-elle. Non pas qu'il craigne le fait qu'elle puisse être un assassin elle aussi, il n'avait pas peur des assassins. Mais le fait d'en savoir trop peut être dangereux pour soi au moins autant que pour les autres à Requiem...

"Et vous, qu'allez vous faire quand vous devrez m'abandonner à mon triste sort ?"

» Reira