Dangereuses ténèbres [Pv Cherche-coeur]

Reira était sorti chercher de quoi s'habiller. Après tout, pour être une bonne espionne/assassine séduisante, il fallait se vêtir d'autre chose que de la chemise de Razheem et d'un vieux pantalon tout de même !

Elle marchait dans les ruelles, son panier sous le bras, chantonnant à voix basse. Son regard vert sombre était posé sur le sol pavé, regardant l'endroit de ses pas. Elle avait une allure étrange, floue dans les vêtements trop grand de son maître. Mais son visage et ses yeux rattrapaient son allure. Elle avait essayé de cacher ses oreilles, puis avait laissé tomber, après tout, ses oreilles pointues étaient très jolies !

Aussi, elle leva le regard au ciel, et regretta d'être partie si tard. Elle espérait que Razheem ne se mettrait pas en colère contre elle de s'être aventurée si tard. Elle haussa les épaules, il fallait bien qu'elle se prépare pour son contrat, hein ?

Tout à ses pensées, elle sentit une présence. Trop rapide. Un couteau se plaça sur sa gorge offerte. Elle pensa immédiatement à protéger le seul bijou qui ornait sa peau d'albâtre : un collier d'argent elfique, serti de pierres bleues de valeur. Le voleur soufflait dans son cou, impatient. Reira sentit deux mains se coller contre son cou, et elle ferma les yeux. Comme elle détestait les hommes, ces êtres malahbiles et méchants...

Ce contact, devenant plus fort petit à petit, l'étouffait. Elle repensa à son passé, douloureusement. Elle serra les dents, regrettant de ne pas avoir prit d'armes. Ni ses fioles de poisons. Quelle erreur. Et personne neviendrait. Si personne ne venait, effectivement, elle grifferait et mordrait, pour respirer. Elle avait mal, la douleur transperçait ses poumosn, son coeur.

Invité

Cherche-Coeur était de sortie cette nuit là, comme beaucoup d'autres nuits. Pour un homme de l'ombre comme lui, l'information était capitale et pour Endaellion, c'était le moment le plus intéressant du contrat, le plus difficile aussi : il falait être discret, patient et extrèmement intelligent, trois qualités qui manquaient à la plupart de ses collègues, ainsi d'ailleurs qu'à la plupart des êtres pensants, à quelques exceptions près, dont lui, bien sûr...

Ce contrat là, pourtant, n'était pas extrèmement interessant. La victime avait été facile à cerner, portée sur la luxure autant que sur le jeu, allant de maisons closes en tripots et devant une somme faramineuse à son père, lequel avait demandé, pour sauver sa famille de la ruine et de la déchéance de faire disparaître cet hédoniste en puissance. Une bien étrange façon de procéder pour une étrange ville...

Cherche-Coeur avait cependant essayé de rendre la traque plus intéressante, allant même jusqu'à se montrer, silhouette sombre drapée de ténèbres, cherchant à l'inquiéter, à pousser ce petit noble fils à papa à lui donner du fil à retordre... Rien. Aussi avait-il décidé d'abréger le jeu, mettant fin à sa misérable existence dès qu'il sortirait de son club de jeu minable où il avait ses habitudes. Mais il avait le temps, il ne sortait jamais avant minuit. Il ne restait plus qu'à l'attendre...

Un bruit hors de son champ de vision l'amena à quitter son poste de surveillance dans l'ombre d'un bâtiment. Un voleur qui menaçait une femme d'un couteau, fait répandu dans la cité. S'il avait été sur une mission plus intéressante il aurait certainement laissé le bandit crasseux faire ce qu'il voulait de la jeune femme, cela ne le regardait pas et puis le travail avant tout, mais là c'était différent : il s'ennuyait à mourir et avait bien quelques minutes à tuer...

Il sortit de sa cachette dans le dos de l'homme, qui ne l'entendit pas venir. celui ci n'entendit pas non plus la cape s'entrouvrir, la dague de jet sortir de son fourreau et s'envoler vers son but. Le coupe bourse s'effondra sans un seul cri, sans un seul mot, une dague dans le dos transperçant son coeur pourri.

Il fit quelques pas jusqu'à l'homme et, sans se soucier de la femme, il reprit sa dague et la nettoya conscienscieusement sur un mouchoir de soie blanche qu'il sortit de sa poche. Un rapide coup d'oeil afin de s'assurer qu'il avait bien fait mouche à l'endroit voulu et il repartit sans un mot vers les ténèbres de sa cachette. La jeune elfe, car l'observation était devenue pour Endaellion un réflexe, n'avait pas pu voir son visage, dissimulé dans l'ombre de son capuchon. Et puis, sans lui elle aurait été au mieux volée, au pire violée et égorgée dans une des allées adjacentes, si elle avait un minimum d'honneur elle ne ferait rien d'inconsidéré envers lui.

Dans le cas contraire, comme toujours, il saurait se débrouiller. Il l'avait toujours su, ça n'allait pas changer maintenant...

Reira avait senti la prise se radoucir. Elle frémit en sentant le corps partir doucement, et elle fit quelques pas, puis se retourna pour voir un homme. Encapuchonné, caché par l'ombre. Son sauveur était on ne peut plus mystérieux, mais merci quand même.

Reira l'observa doucement, sans dire mot comme à son habitude, silencieuse et docile. Elle hésita, puis s'approcha de lui. Elle s'inclina légèrement, puis se recula d'un pas, se redressa, et afficha un léger sourire reconnaissant.

Merci, Messire.

Cet homme avait une certaine aura de charisme qu'elle avait reconnu à Razheem. Bien qu'elle aurait peut-être pu s'en sortir seule, elle était du genre à se faire aider. Enfin, même si cet homme était différent de tout les "princes" qui avaient voulus ses services, elle décida mentalement de ne plus sortir seule, et surtout désarmée.

Vous êtes aussi précis et rapide qu'une ombre. Permettez moi de vous remercier une nouvelle fois.

Elle posa ses yeux d'elfe sur son visage, et réussit à distinguer doucement un teint sombre et des cheveux clairs, très clairs. Mais les traits restaient bien cachés. Elle renonça et baissa les yeux.

Je vous aurais bien invité à quelque beuverie, mais mon maître doit m'attendre.

Elle se crispa un peu. Ce devait être faux, Razheem devait surement être parti pour quelque bataille, ou peut-être s'amùusait-il avec une soldate - ou deux ? Elle refusa cette pensée, et s'assura elle même que son maître l'attendait.

Je me nomme Reï. Permettrez-vous que je connaise le nom de mon sauveur ?

Léger sourire. Elle se doutait qu'il allait soit lui donner rien du tout soit lui donner un faux nom. C'était mieux que rien.

Invité

Cherche-Coeur se demanda une fois de plus pourquoi les femmes ne pouvaient pas s'empêcher de parler continuellement, tandis que la jeune elfe le remerciait encore et encore, de lui faire des compliments et de lui demander son nom. Toujours pareil...

Il avait prévu de laisser le maccabé en pleine ruelle, de toute façon sa victime serait trop soûle pour lui poser problème, mais il se ravisa : on ne sait jamais qui peut arriver dans ces ruelles, la jeune elfe en était la preuve, et il ne voulait pas qu'on appelle la milice. Il ne craignait rien, étant Requiem et ayant des anciens clients au Palais, mais il n'aimait pas perdre son temps avec de pareils incapables.

Avec un grognement, il souleva le cadavre de terre, prenant garde à ne pas se salir avec le sang versé, puis le jeta sans ménagement dans une allée assez loin de celle où il était en planque, l'odeur de décomposition qui n'allait pas tarder à se dégager étant une assez bonne raison pour cela.

Il se tourna alors vers la jeune femme qui n'avait toujours pas bougé. S'il l'ignorait elle resterait plantée là, et elle risquerait de la gêner dans son travail, même si cela ne l'empêcherai aucunement de mener à bien sa mission. Il jetta un oeil discret vers la porte du tripot, histoire de s'assurer que sa cible ne lui filerait pas entre les pattes puis se tourna vers elle. Il ne tenta même pas de modifier sa voix, de toute façon elle ne le reverrait sûrement jamais...

"Enchanté, Reï. Quant à moi, je crains de ne pas pouvoir dévoiler mon nom à quiconque sans lui ôter la vie immédiatement après, ce qui dans votre cas serait dommage étant donné le mal que je me suis donné à vous sauver. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai à faire..."

Il hocha presque imperceptiblement la tête, fit volte-face et fit mine de retourner dans les ombres de sa cachette. Bien evidemment, il lui avait menti : Beaucoup de monde savait son nom, mais il tenait à avoir le champ libre le plus rapidement possible, aussi ne s'était-il pas lancé dans une explication de la symbolique du nom pour un assassin, que seules les personnes de confiances, les clients et les autres assassins, et qu'il n'était pas question de divulguer son nom à une inconnue, aussi adorable soit-elle...

[HJ] Sorry, mais je pouvais décemment pas nous faire tailler une bavette dans la ruelle, comme ça, alors soit tu te planques dans le coin histoire d'en savoir plus, soit tu pars et tu reviens plus tard au moment du meurtre, soit tu joues la curieuse...

Et désolé pour la boutade contre les femmes pipellettes, mais voilà, mon perso est misogyne [/HJ]

Reira baissa les yeux. La tirade du jeune homme était compréhensible, combien de personnes étaient obligées de rester dans l'ombre ? Sans s'en rendre compte, elle recula un peu, de quelques pas. Tandis que l'inconnu disparaissait sans laisser de traces, ombre parmi les ombres, elle leva la tête à sa recherche.

* ? *

Elle fronça les sourcils, puis se retourna en voyant queques hommes saoûls sortir de là. L'un d'eux étaient la proie du jeune inconnu, accompagné de certains joueurs aussi saouls que lui. Reira s'écarta pour les laisser passer, dégoûtée et essayant de chassr les souvenirs qui venaient à elle. Ils éclatèrent de rire, et posèrent tous leurs yeux avides sur elle. C'était sa journée tiens.

Reira fit quelques pas, puis voyant qu'un homme approchait la main, elle mordit la main tendue et envoya un homme rouler au sol d'un coup de poing. Marre de passer pour la faible femme !

Elle envoya rouler, sans qu'ils s'en rendent compte, les hommes saouls. Ils s'accrochèrent à ses jupes, et elle leur donna des coups de pieds. Puis, l'un d'eux se releva, plus ivre que les autres, et eut un rictus mauvais. Reira serra le poing, les dents serrées, et lui décocha un coup de poing dans le ventre. Il se plia en deux et recula de quelques pas vers le mur, vers les ombres.

[ XD Reira aime aps qu'on la pousse à bout, et t'inquiète pas, elle aime pas les hommes, ou du moins pas encore :p ]

Invité

Elle n'y avait vu que du feu, ne sachant pas où chercher du regard une présence. Cherche-Coeur n'aurait plus prété attention à cette fille si les portes ne s'étaient pas ouvertes en grand sur un groupe de soulographes ambulants, dont sa victime désignée...

Ils ricanèrent bêtement et s'approchèrent de Reï, avec une expression semblable au prédateur qui vient de se trouver une proie facile et apétissante. Endaellion fut étonné de la résistance qu'elle leur opposa : aucune technique mais une sacrée envie de vivre au moins, de gagner peut-être. Quoi qu'il en soit, elle repoussa un de ses agresseurs vers la cachette où il se trouvait. Sympa de sa part, puisque c'était sa cible.

Deux pas hors des ténèbres, et une de ses épées courtes trouva son but et vint se ficher dans le coeur de sa victime, avant d'en sortir aussitôt. Cherche-Coeur poussa un soupir d'ennui et vint une fois de plus se porter au secours de la jeune fille.

Les trois rescapés fixèrent l'assassin emmitouflé dans sa cape couleur de nuit, la lame dégainée ruisselant du sang d'un de leurs amis et chargèrent maladroitement. Leurs coups ralentis par l'alcool furent facile à éviter et en un rien de temps, deux d'entre eux avaient rejoint le pays des songes d'un bon coup de pommeau sur le crâne. Le dernier sauta sur Cherche-Coeur, qui esquiva le coup de dague grâcieusement d'un pas de côté mais malheureusement sa capuche tomba, révêlant son visage et la vie de son agresseur prit fin d'un coup d'épée rapide en plein coeur. Cherche-Coeur avait voulu les épargner tous les trois mais la colère d'avoir été démasqué devant la jeune femme avait pris le dessus, il avait perdu le contrôle des évênements et il haïssait ça...

Il nettoya sa lame sur les habits propres d'un des assommés avant de la rengainer et de fixer Reï de ses yeux violets.

"Tant pis pour l'anonymat. Je suis Cherche-Coeur."

Reira les vit tous se faire tuer. Mais ce qui la surprit le plus fut le visage de cet homme mystérieux qui l'avait sauvé. Il les tua tous, on voyait ses yeux haineux d'avoir été vu. Allait-il la tuer ? Elle baissa ses yeux.

Elle l'entendit se présenter et ne put s'empêcher de sourire. Elle n'osa pas faire un pas en avant. mais finalement elle s'approcha de lui, comme on le ferait avec un animal dangereux, avec précautions. Elle essuya ses vêtements d'homme, et regarda les corps. Elle n'était pas dégôutée, oh non, elle avait vu bien pire - et ressenti bien pire que cela...

Elle leva les yeux et frotta sa joue de sa main doucement. Elle observait Cherche-coeur. Quel drole de nom. Elle baissa les yeux. Il ne fallait pas fixer les gens comme cela.

Il semblerait que je doive encore vous dire merci, hein...Cherche-coeur ?

Elle redressa le visage et plongea ses yeux verts dan ceux, d'un mauve étinclant, de Cherche-coeur. Puis, elle s'inclina.

Finalement, j'aimerais vous inviter à boire quelque chose. A moins que vous ayez faim ? Enfin, si vous désirez être seul, je puis m'en aller. Mais votre compagnie est loin d'être un mal pour moi.

Au contraire, elle se sentait rassurée. D'être aurpè de cet assasin. Quel paradoxe ! Etre rassurée aurpès d'une personne la plus à même de vous tuer... Mais depuis sa tendre enfance, on la frappait, on avait essayé de la tuer. Cet homme lui avait sauvé la vie, et elle sentait se dégager de lui une sorte d'aura proche de la sienne. Quelque chose la poussait à vouloir faire connaissance. Elle baissa ses yeux de biche, docilement.

Invité

Il répondit à ses remerciement par un grognement. Il n'avait jamais été à l'aise avec ça, une bourse d'or lui avait toujours semblé être plus honnête qu'un "merci" qui n'était généralement qu'une formule de politesse dont on ne pensait généralement pas un traître mot.

Il la regarda, sans éprouver d'émotion particulière. Elle était jolie, avec ses yeux verts et ses longs cheveux blonds, mais Endaellion avait compris dans la douleur qu'il était dangereux, suicidaire même d'avoir confiance en la beauté.

Elle le regardait aussi, curieusement mais avec une prudence qui n'était certainement pas du luxe quand on savait à qui on avait affaire. Enfin, si on ignorait que Cherche-Coeur ne tuait que ces cibles et ceux qui le mettaient en péril. Bien sûr elle ne le savait pas, mais Cherche-Coeur, quoi qu'en disent les médisants, n'était pas homme que l'on pouvait cerner en un instant...

Sa proposition de boire un verre, par contre, le laissait perplexe. Il connaissait toute la ville, et donc ce quartier comme sa poche, et savait donc à quelle distance se trouvait la taverne la plus respectable du secteur. Et encore, respectable, c'était tout relatif : des boissons convenables, des prostituées qui ne se mêlent pas de ce qui ne les regarde pas, des alcoves un minimum insonorisées... Pas les taudis du secteur, en somme une sacrée trotte...

Mais bon, son travail était terminé, la nuit ne faisait que commencer, aucun autre client ne viendrait lui donner de contrat avant le lendemain, qu'avait-il à perdre ?

"Et bien, je crois que j'ai le reste de ma nuit pour moi, j'imagine que je peux boire un verre avec vous..."

Il semblait réticent, hélas. Et puis, alors que Reira n'y croyait plus trop, le voilà qui accepte, avec méfiance, mais il accepte ! Reira sourit, un véritable sourire, franc et tout et tout, puis lui prit la main. Avant qu'il ai pu réagir, elle l'entrainait dans la ruelle, l'emmenait avec elle sur les toits, en courant.

Puis, ils arrivèrent sur le toit d'une batisse, une auberge au nom quelconque, et elle descendit. Elle respira un peu mieux, mais son souffle était à peine essouflé. Ha, les femmes, un rien les essoufle, hein ?

Elle se redressa.

Tadam. C'est le seul endroit à peu près bien famé que je connaisse. Si vous n'avez pas changé d'avis, alors entrons.

Elle sourit gentimment.

[Désolée, mais que répondre à TA réponse >3< j'avais pas d'inspi r_r]

» Cherche-Coeur, pour vous servir...