Repos [Libre]

C'était grand, c'était blanc, c'était froid, le lac et la neige alentour. Petit point noir, petite tache disgracieuse, Ombre approchait de la surface gelée. Le vent le fouettait, le vent animait ses cheveux qui dansaient devant ses yeux, et il n'arrêtait pas de les repousser du dos de la main. Mais ce n'était pas grave, le vent lui rappelait qu'il était dehors, pas entre quatre murs, tout coincé, tout enfermé. Il fallait qu'il se glisse hors du château, comme ça, de temps en temps. Sinon, il ne se sentait pas bien.

A vrai dire, il ne se sentait pas très bien ici non plus. L'espace était trop grand, trop lumineux pour lui. Mais au moins, il pouvait bouger, et puis il n'y avait personne pour le voir ou lui crier dans les oreilles, de toute façon.

Ombre se traîna jusqu'au bord du lac sans se soucier de la neige qui mouillait ses chausses et s'assit tout près de la glace. Il faisait un peu froid. Il se resserra dans sa cape doublée de fourrure, qu'on lui avait donnée la dernière fois qu'il était parti dans la neige et qu'il était revenu couvert d'engelures. Ses yeux grand ouverts restaient fixés sur la surface du lac. Ca, ça le fascinait. Blanc, pur et transparent. Dangereux et traître aussi, pourtant, il le savait. Il ne fallait pas s'y aventurer. Il savait que le lac n'était rien d'autre qu'une grande bouche qui avalait les imprudents qui s'en approchaient trop. Les imprudents comme lui ? Non. Il ne voulait pas mourir. Il allait faire attention.

Avec la plus grande prudence, donc, il se pencha vers cette glace qui le captivait tant, et il posa précautionneusement une main menue sur le lac. Froid... Comme la neige, en plus solide. Il donna une petite pichenette dessus, et la glace rendit un son cristallin. Elle avait l'air si gentille, mais elle n'attendait que la première occasion pour le dévorer, lui aussi. Ombre en avait vu d'autres. Il n'allait pas se laisser faire.

Il recula et s'assit dans la neige. Il préférait rester un peu ici, juste à regarder le paysage tout blanc, qui lui faisait un peu peur mais qui l'apaisait aussi. Il allait attendre un peu avant de revenir au palais.

Merry avançait tranquillement. Elle était partit de la ville il y a peu de temps et elle abordait déjà la nature autour de la ville. Tout y était calme, et seul la neige éméttait de léger craquement. En marchant d'abord franchement sur cette neige, la jeune femme y marqua son empreinte, mais le simple bruit émis à ce moment là, et auquel on ne fait même pas attention en temps normal semblait assourdissant en ces lieux. Elle continua donc son chemin, plus lentement, senatant l'air froid sur son visage, et la neige qui n'émettait qu'un léger bruit semblable à celui qu'elle donner lorsque nul ne la foulait.
En regardant autour, la jeune humaine reconnu un neige vierge, sans pas, sans présence. Juste le vent qui balayait continuellement l'amas glacé.

La jeune femme avançait ainsi, perdu un moment dans ses pensés, a certain endroit la neige était plus profonde et son pied si enfonçait jusqu'a la cheville. Elle porter une paire de bottes heureusement. Elle était ainsi un peu protéger du contacte humide de la neige, mais sa température glaciale passait tout de même à sa jambe. Merry n'était pas frilleuse, elle avait tout de même mit au veste assez chaude au dessus de sa robe simple met a la coupe gracieuse qu'elle porter jusqu'au genoux. Le vent jouait avec ses cheveux en les mèches rebelles fesant office de voltigeuses et finissant leur course comme le visage de l'humaine.

A force d'avancer La jeune femme abordait les abord du lac, sans un bruit. Son esprit vagabondait dans la folie de ses idées au rithme de ses pensés. Et c'est sans faire trop attention ou elle allait qu'elle était arriver là, par ce temps propice a la réfléxion vu le ton inamicale qu'il formulait. Mais ... Mais, apparament elle n'avait pas était la seule a pensé ça. Visiblement quelqu'un l'avait devancé la bas au bord du lac. Elle avança donc tranquillement dans cette direction. Et oui même dans l'endroit où on le pensait le moins on rencontre des gens. Espéront un présence amicale.

Ombre n’avait pas survécu à des dizaines de situations périlleuses en se laissant surprendre à tout bout de champ. Comme d’habitude, il gardait ses sens en alerte, presque inconsciemment. Dès que l’intruse arriva à leur portée, il le sut. Mais évidemment, elle l’avait aussi repéré. Voilà pourquoi il n’était pas à l’aise sur ce terrain lumineux et découvert. En général, il privilégiait les endroits où il pouvait voir l’ennemi avant d’être vu – et même, si possible, sans être vu du tout.

Ici, ce n’était pas possible. Il allait lui falloir se sortir autrement de cette situation. Fixant son regard qui ne cillait jamais à la nouvelle arrivante, Ombre s’éloigna lentement du bord du lac, de sorte de s’ouvrir plus d’opportunités de fuite si cela devenait nécessaire.

Mais pour l’instant, rien n’était certain. Cela pouvait être n’importe qui. Probablement pas un ennemi. Pas ici, à Nightmare. Ou sinon, il n’allait pas y rester longtemps, tant pis pour lui.

Tous ses muscles bandés, voire crispés, Ombre laissa la femme s’approcher un peu. Il fit lui-même quelques pas méfiants dans sa direction. Il était dans la posture classique, voûtée et aux aguets, qu’il adoptait pour pouvoir réagir au quart de tout en cas de danger. Malgré la distance qui les séparait encore, Ombre nota qu’il ne connaissait pas ce visage ; donc pas quelqu’un du palais. Quelqu’un qu’il ne connaissait pas.

Il s’arrêta et se campa dans la neige. D’un mouvement de tête rapide et saccadé, il balaya les cheveux qui lui tombaient devant la figure et obstruaient sa vue. Il refusait d’approcher plus près. Maintenant, il guettait le moindre mouvement de l’autre.

Merry avancer toujours tranquillement et légèrement sur cette neige lourde et froide. Elle observa la réaction de l'homme. A voir sa méfiance elle ne pu réprimer un sourire amusé. Elle avait l'habitude des combats et des ennemies a dupées, sa position donner tout d'une réaction rapide. Elle ne s'était jamais vu comme un réelle ennemie a l'approche de qui que se soit, et c'est pour sa aussi que la réaction de l'inconnu l'avait réellement amusé sur le moment.

A 2 ou 3 mètre de lui, elle s'arréta et s'encra dans la neige, encore adepte de ces coutume aquérit chez les pirates elle savait bien que dans un cas comme sa elle devait faire attention au cas ou ... Mais bon, en général sa méfiance n'était pas vraiment lisible dans son atitude, elle savait réagir vite et bien, c'est son sang froid qui lui permettait ça.

Elle ne pensé pas avoir déjà rencontré l'homme. Mais bon, remarque à voir sa réaction il ne devait pas vivre en ville, là-bas les gens réagissent moins vite, beaucoup moins vite, ou alors elle les avaient déjà croisé. Avec un sourire léger au lèvre elle dit doucement

- N'est pas peur, je ne vient pas la pour t'attaquer.

Sur un ton un peu désinvolte, calme et ironique, dont elle a l'habitude. Elle dévia de quelques pas sur là droite de l'homme et alla vers le lac glacé, ce m'étant plus près de la glace que lui, face à l'immence surface glacé. Signe de calme ? oui, et remarque s'il tenter quelques choses elle aurait largement le temps de réagir face au bruit qu'il engendrerait.

Ombre vit le sourire de l'inconnue. Les sourires, il ne les aimait pas trop. Des fois, c'était l'expression du prédateur qui savait qu'il maîtrisait sa proie - ceux qui l'affichaient en face d'Ombre étaient souvent détrompés assez vite. D'autre fois, c'était juste pour endormir la méfiance de l'autre, un masque hypocrite ; ces sourires-là cachaient des poignards, et ils étaient d'autant plus dangereux qu'Ombre ne savait pas bien lire sur le visage de ses semblables. Il n'était pas entraîné à ça et gardait trop ses distances avec eux pour l'apprendre par lui-même.

Mais ce sourire-là, ce n'était pas un sourire de prédateur, il savait au moins ça, et il n'avait pas l'air de vraiment lui être adressé, même si la fille souriait peut-être à cause de lui ; ça, il ne savait pas ; peut-être aussi qu'elle était folle.

En tout cas, elle continua d'approcher ; à chaque pas de l'inconnue, les muscles d'Ombre se crispaient un peu plus. Il n'avait pas envie de courir dans la neige, il risquait de se faire rattraper si elle était plus habituée que lui aux grands espaces blancs comme celui-ci. Donc il se contenta d'attendre en préparant son corps à esquiver le premier coup qui pourrait venir.

Mais il ne vint pas ; la fille s'était arrêtée à une distance ambiguë, trop grande pour qu'il y ait contact direct, juste assez petite pour permettre au premier qui le voudrait de fondre sur l'autre. Ombre se dit qu'il valait mieux que ce soit lui qu'elle, mais il n'aimait pas porter le premier coup, et hésita. Juste assez longtemps pour laisser la fille parler, dire qu'elle ne l'attaquerait pas...

Ah. Ca, c'était déjà mieux que si elle l'avait menacé de le massacrer ; mais ce n'était pas suffisant à Ombre pour accorder sa confiance, loin de là. En revanche, en même temps qu'elle avait prononcé ses mots, son attitude avait changé légèrement, délaissant ce qu'Ombre avait identifié comme une pose similaire à la sienne, prête à tout ; et maintenant, elle lui tournait quasiment le dos et allait s'asseoir près de la glace traîtresse. Cela troubla le jeune assassin. Il ne savait pas lire les visages, mais les attitudes, oui ; et celle-ci était vraiment celle de quelqu'un qui n'a que faire d'attaquer. Même si ç'avait été pour le tromper, de toute façon, l'imprudence qu'elle commettait en baissant sa garde ainsi était trop importante.

Alors Ombre se remit à bouger, intrigué. Il s'approcha de la jeune femme par la gauche et la fixa un moment, pour voir si elle allait encore tourner les yeux vers lui. Il fallait encore déterminer qui c'était, même si elle ne voulait pas le tuer. A gestes lents et mesurés, pour ne pas éveiller l'agressivité ni baisser sa garde, Ombre plongea la main dans le col de son vêtement large et sombre. Il en ressortit le N en argent ciselé qui symbolisait le clan de Nightmare et qui pendait à son cou au bout d'une fine chaîne. Les sourcils froncés, il brandit le pendentif pour que l'inconnue le regarde et voie à quel clan il appartenait. Il fallait qu'Ombre sache si c'était une alliée.

Merry debout, regardait cette glace fragile et ce paysage au loin avec un regard sur et ce même petit sourire indélibille qu'elle gardait toujours au lèvre. Bienque ses sens aiguisés restent à l'affus des moindres geste de l'inconnu, pour prévenir d'une quelqconque attaque, elle était totalement calme et paraissait presque sereine. C'est un peu de cette expérience qu'elle a aquérit, malgrès son jeune âge, que la jeune femme mettait en pratique. Ce n'était pas la première fois qu'elle était confronté à ce genre de situation quoique d'habitude elle était plutôt à une place inverse. Mais là elle n'avait strictement pas l'intention d'attaquer, pourquoi faire ? Mais elle pouvait bien comprendre l'atitude de l'homme, c'est plutôt celui qui n'avait pas réagit comme lui qui serait passé comme fou.

Merry s'efforcé de ne pas bouger. Elle avait fait comprendre par ce déplacement son intention. Tout ces petit code, ses déplacements particuliers sous-entendant certaine intention, était connu de tout les initiés au combat. Une instant dans sa réflexion calme et toujours immobile, elle suivit les pas de l'homme dans la neige lorsque quelques seconde plus tard il ce dirigé vers elle. Ces mouvement calme et long lui confirmé qu'il connaissait bien ces procédé, et donc qu'il avait du comprendre l'appuis de son déplacement pour ses paroles. Elle s'efforça de ne pas le regarder. Quoiqu'elle avait l'habitude de regarder les gens droit dans les yeux, la son regard resta fixe au loin. Elle n'observé que du coin de l'oeil les réactions de l'homme.

Son sang-froid permanent lui indiquait ce qu'elle avait à faire. La méfiance de l'inconnu était palpable, elle devait donc faire d'autant plus attention à ce qu'elle fesait. Son attitude totalement décontracté eu un léger contraste lorsque l'homme porta sa main à son col. Malgrè l'effet calme et sans précipitation voulu de ses mouvements Merry s'en méfia. Mais avant même qu'elle eu le temps de réagir en bien ou en mal, l'homme avait sortit un médaillon accrocher autour de son cou et le tentait de façon a attirer l'attention de Merry dessus. Evidamment elle reconnu immédiatement le symbole des nightmares le même que celui qu'elle portait à l'épaule. Son sourire grandit un peu face à la glace. Il avait répondu tout seul a une question qu'elle ce posé. Elle dit alors doucement toujours de profil par rapport à lui :

- Tu est aussi nightmare.

Elle avait dit sa sans intonnation, d'une voix qui ce voulait calme et neutre dans un seul souffle. Lentement, avec des gestes nettes, doux et décomposés pour ne pas inviter la méfiance de l'homme a lui porter un coup, elle porta ses mains au haut de sa veste. Elle enleva sa manche droite, avec beaucoup de précaution, et dévoila au yeux de l'homme le symbole nightmare qu'elle portait à l'épaule. Et après un petit instant elle ce tourna doucement vers lui.

Aussi Nightmare... Cela voulait donc dire qu'elle, l'inconnue, faisait partie du même clan que lui... Si c'était vrai, c'était rassurant. Il n'aurait pas à se battre, ni à fuir. Mais sa méfiance n'était pas dissipée pour autant ; quand Merry commença à dévoiler son épaule, il prêta attention à chacun de ses gestes, jusqu'à voir le tatouage irréfutable qui ornait sa peau. Ombre ne savait ni lire ni écrire, mais il savait que c'était le même symbole que celui de son pendentif, et il savait ce qu'il signifiait. Ils n'avaient donc pas de raisons de s'affronter.

Ombre croisa le regard de Merry quand elle tourna la tête vers lui ; brièvement, juste l'espace d'un instant, avant qu'il le détourne. Il n'avait ni honte ni timidité, simplement envie de regarder ailleurs. Les yeux perdus sur l'étendue de glace, il enroula machinalement la chaîne de son pendentif autour de ses doigts avant de l'enfouir de nouveau sous ses nippes et de le laisser libre.

Donc il n'y avait pas de problème. La femme ne lui ferait pas de mal. Mais il ne savait pas quoi faire, maintenant. Il n'était pas venu ici en pensant y rencontrer quelqu'un d'autre, mais il avait envie d'y rester ; alors il s'assit aussi au bord du lac, avec précaution pour ne pas laisser la fraîcheur de la neige le surprendre. Il était à distance raisonnable de l'inconnue, pas éloigné, mais certainement pas près.

Seulement alors, il répondit verbalement à la constatation.

"Oui."

C'était une voix rauque que la sienne, une voix peu habituée à être employée pour s'exprimer. La confirmation était inutile mais l'esprit pragmatique d'Ombre jugeait nécessaire de clarifier les choses. Il finit par tourner la tête vers l'inconnue ; et puis, après avoir laissé une hésitation flotter sur son visage, il sollicita de nouveau sa voix pour demander prudemment :

"Tu es... qui ?"

Merry, après avoir observé un instant l'inconnu retourna son regard vers l'espace glacé. A son regard elle avait compris que le fait qu'elle soit nightmare et qu'elle lui en est apporté la preuve irréfutable le rassuré un peu sur ses intentions. Autour des sons et des bruits de ses pas dans la neige, la jeune femme retraça un peu le parcours de l'homme jusqu'a son premier mot, oui. Il avait une voix rauque, un peu raiche, comme si elle n'avait pas l'habitude d'être solicité, comme si il n'avait pas l'habitude de l'employé. Mais sa voix n'était pas désagréable pour autant, elle n'avait juste plus l'habitude de servir pour une formes d'exprezssion visiblement.

Cette déduction n'était pas dur a faire. Depuis son arrivé il n'avait pas encore prononcé un mot. En général les hommes lorsqu'il ce sente menacé on plutôt le réflexe d'aboyer toute les rages et leur peur sur les adversaires, ou celui dont il ce méfie. Mais la ça n'avait pas était le cas. Seule son attitude avait était témoin de ce qu'il pensait, de ce qu'il ressentait alors. La tonalité de sa voix, ne fesait donc qu'étailler cette théorie.

Merry entendit alors qu'il allait vers la glace. Il s'était assit sur la même longueur qu'elle, a une distance raisonnable pour convaincre sa méfiance, mais pas trop éloigné pour voir qu'il restait en discution. C'est alors après un long regard qu'il ce décida a reparler. Pour lui posé une question pas vraiment assuré. la jeune Nightmare eu alors un léger sourire, un peu plus marqué qu'a la normal aux lèvres. Elle le regarda pendant un court instant avant de reposer son regard sur la glace et de dire d'une voix douce

- Je m'apelle Merry Hawke débarqué depuis quelques temps à nightmare et propriètaire de la taverne, si c'est ça que tu veut savoir.

Sa fin était ironique, c'était une façon de le poussait a reprendre la parole. Elle lui adressa un sourire amusé et repris

- et toi dit moi qui est tu ?

Elle avait dit sa toujours sur le même ton, doux, calme, avec ce très léger ton grave qu'elle avait dans la voix.

Elle n'était pas agressive, ni dans ses attitudes, ni dans ses paroles. Et elle était Nightmare. Donc, conclut Ombre, il ne fallait pas avoir peur.

Pourtant, la tension existait encore. Il la ressentait toujours quand il était en présence de quelqu'un d'autre, et elle ne se dissipait que quand il était seul et protégé. C'était pour ça qu'il voulait être ailleurs - ou non, plutôt, qu'elle, Merry Hawke, soit ailleurs. Il était arrivé en premier et il voulait simplement un peu de solitude. Pas d'animosité envers l'intruse, non, juste une inadéquation - il voulait juste la paix, pas parler avec qui que ce fût.

Mais, chose étonnante, il n'était qu'un peu contrarié, un tout petit peu. D'habitude, il se serait déjà défilé ; mais là, l'espace vide, le grand lac, la blancheur, tout ça, ça l'apaisait, et il se sentait presque d'humeur à entamer une conversation. Ce qui lui arrivait très rarement, à part les quelques mots qu'il échangeait avec Elmère quand elle l'envoyait en mission.

Alors, au lieu de se montrer antipathique, il hocha la tête à la réponse de Merry, sans cesser de fixer passivement la glace.

"C'est ça que je voulais savoir", répondit-il simplement.

Ensuite, elle lui demanda son identité ; sa vraie identité, il n'en était pas très sûr, mais de toute façon, il en avait changé depuis qu'il était un Nightmare, depuis qu'il était au service d'Elmère. C'était celle-là qu'il donnait, quand il était d'humeur à répondre.

"Une ombre..." murmura-t-il.

Mais il se doutait qu'elle ne se satisferait pas d'une simple réponse comme ça. Il tourna son visage pâle vers elle et ajouta :

"Je sers Elmère. Je peux aller n'importe où, voler n'importe quoi et tuer n'importe qui si elle me le demande."

Il jeta un bref coup d'oeil autour de lui et soupira :

"Et je peux me cacher presque n'importe où aussi. Mais pas là... trop blanc, trop de lumière."

Merry eu un léger sourire suite a la première réplique de l'homme. Visiblement il avait compris son ironie, la jeune femme continuait a regarder passivement la glace. Depuis que l'un et l'autre savait qu'ils appartenait au même camps, la tension apparente que laissait entrevoir l'humain c'était un peu relaché. L'ambiance était moins lourde et tendu, bien qu'elle n'était pas totalement calme bien évidamment. Les deux Nightmare avait chacun une certaine expérience qui leur dictait la méfiance, bienque Merry semblait d'apparence beaucoup plus calme. D'apparence seulement, mais son sens froid et ses réflexe accrue lui permettait ce petit écart vis-à -vis des gens qu'elle rencontrait. Surtout que dans cette situation elle n'avait pas sentit de danger outre mesure.

Aux réponse suivant de l'homme, elle compris que sa déduction était bien fondé. Il avait visiblement l'habitude de ce cacher et de combattre, se qui expliquer la méfiance que tous combattant aurait ressentit, et qu'il est compris les intentions de Merry quand elle lui avait fait comprendre a son arrivé. A cette réflexion elle eu un léger sourire. Elle porta un instant son regard emeraude sur cette homme qui ce définisé comme une ombre. Aucun animosité ne provenait ni de l'un ni que l'autre.

Sa dernière réplique, rappella a Merry une phrase qu'elle avait souvent entendu dans son enfance. A la suite elle rejeta un coup d'oeil rapide à la glace reportant ensuite ses yeux emeraude sur l'humain et rajouta

- Trop plat aussi.

Evidamment, les reliefs était minimisé quand ces grande plaines glacés, tout n'est que vent et froideur.

- Je comprend donc pourquoi tu était si méfiant

Dit elle calmement avec un léger sourire

- Remarque c'est normal

Fini elle tout doucement, un peu pour elle même, mais suffisamment fort pour que ça parvienne de façon odible au oreille d'Ombre.

"Oui, trop plat."

Il était sincèrement surpris qu'elle le comprenne si facilement. Il avait remarqué qu'elle n'était pas une novice dans l'art de survivre, mais elle semblait malgré tout si différente de lui qu'il était difficile de l'imaginer progresser comme Ombre le faisait, en jetant des regards furtifs à chaque pas et en repérant immédiatement toutes les cachettes possibles - ou leur absence. Elle le disait, d'ailleurs : elle comprenait sa méfiance.

En fait, c'était un concept qui l'intriguait assez. D'habitude, personne ne se souciait de le comprendre et il se fichait également de comprendre les autres. Il l'avait dit : il n'était qu'une ombre, vivant à la lisière du monde, un simple lien, ténu, l'attachant encore à ce dernier. Il possédait des capacités presque surnaturelles et les utilisait entièrement dans deux seuls buts : survivre et plaire à Elmère.

Alors discuter naturellement - ou presque - avec une femme qui le comprenait alors qu'il n'était même pas sûr de se comprendre lui-même avait de quoi le troubler.

"J'étais méfiant parce que je sais que tout le monde peut me tuer", dit-il. "Même d'autres Nightmare."

Il tourna vers Merry ses grands yeux pâles et cernés. Une nouvelle vague de doute l'avait assailli.

"Même toi", ajouta-t-il. "C'est pour ça que tu dis que c'est normal ? C'est parce que j'avais raison de me méfier de toi ?"

Merry aligna quelques pas en longeant la surface glacé, du coté opposé a celui ou ce trouvé Ombre. Elle marchait comme on marche sur un murret ou une autre petite surface. La glace la tentait et elle avait plutôt envie de ce risquer a posé un pied dessus. Mais son bon sens la rappellé a l'ordre pour lui éviter de mourire précipitament peut être ?!?
A la première phrase de l'homme elle eu un regard pour lui, visiblement il l'avait compris. Elle fit demi tour sur son chemin pour ce redirigé comme elle en était partie, de l'endroit où elle était tout a l'heure.

Elle écouta ensuite l'humain parlé et elle ne pu réprimer un sourire amusé à ces réponses. Son allure, et son apparence la trahissait elle ? Peut être, elle l'avait souvent trahit auparavent. Elle regarda un instant Ombre pour lui répondre, en commençant par sa dernière réplique.

- Tu doute a nouveau ..

Elle le regarda un instant droit dans les yeux avec son petit sourire et repris

- Si j'avait voulu t'attaqué je ne t'aurais pas suivit ici. La neige ralentit les mouvements, et en général si je veut m'en prendre a quelqu'un je le fait quant je suis sur d'avoir l'avantage.

Après cette légère explication, elle continua a marché et reprit ensuite

- Je dit que c'est normal comme j'ai déja vécu ses situations, et que je sais aussi qu'un inconnu est le plus souvent la pour nous abattre que pour discuter tranquillement. Quand on la déjà vécu c'est simple de comprendre.

Pas vraiment consciemment, Ombre se leva et commença à marcher à la suite de Merry en la lorgnant sans cesse, plus curieux que méfiant, mais méfiant quand même envers cette fille énigmatique. Il laissait un bon mètre entre la glace et lui : il savait qu'il ne perdait jamais l'équilibre et qu'il était sûrement trop léger pour la faire céder, mais quand même... quand même. Pas de risques inutiles s'il voulait survivre. Il se demandait pourquoi Merry, elle, s'amusait à longer le lac de si près, comme si elle risquait à tout instant d'y plonger. Elle risquait en tout cas d'y être poussée. Et si l'envie en venait soudain à Ombre, hein ? Est-ce qu'elle avait pensé à ça ? Elle était beaucoup plus courageuse, ou inconsciente, ou casse-cou que lui.

Elle s'exprimait franchement, aussi, en souriant ; beaucoup plus directe que lui, plus à l'aise. Ce qu'elle disait se tenait : si elle était son ennemie, elle n'avait aucun intérêt à continuer à discuter avec lui alors qu'elle pouvait l'égorger dès qu'elle le voudrait. Enfin, essayer, du moins. Mais tout de même. Et si c'était une espionne de Requiem ? Et si elle l'avait sciemment suivie jusqu'à ce qu'il soit loin du palais et qu'elle attendait simplement des renforts pour l'assassiner ? Ombre regrettait la chaleur du palais. Il aurait voulu y être maintenant, de retour près d'Elmère, pour obéir à ses ordres.

"C'est vrai", fit-il, sur la défensive. "Dans ce monde, tout le monde déteste tout le monde. Mais pourquoi..."

Il y avait une question qui le taraudait.

"... pourquoi tu perds ton temps ici alors c'est dangereux partout autour ?"