Soirée de repos [ Pv Mara ^^ ]

Tora avait débarqué de son navire, et était passée - comme tout pirate qui se respecte - dans la taverne la plus proche. Elle laissa ses marins se saouler, assise à une table, buvant également de l'alcool chaud, à l'odeur légèrement douceâtre et écoeurante.

Elle soupira. Dès qu'elle était sans son navire, elle s'ennuyait !

Elle avait passé sa bande et un ruban, et avait donc gardé son allure masculine. Cela luiseyait mieux que les vêtements féminins, et puis les serveuses étaient si heureuses de la revoir ! Elle sourit donc à deux jeunes adolescentes qui semblaient vouloir les faveurs du capitaine et but une longue gorgé d'lacool, calmement.

La foule dans l'auberge était assez dense, assez pour la dissimuler au cas où. Ses hommes étaient armés, elle également, même si ses armes étaient cachées. Elle savait se défendre. Elle passa les mains dans les cheveux des deux serveuses autour d'elle, qui se pavanaient inutilement, et ferma ses yeux sombres. Ses hommes étaient heureux, mais Yozur l'observait. Elle se força à sourire et à paraître un peu moins ennuyée. Le bruit la gênait, et elle entendait les bruits des conversations - cochonnes - entre deux hommes et une putain. Elle grimaça, faisant rire les deux midinette. Elle apprécia d'avoir une voix masculine, un peu rauque.

Voyons, mesdemoiselles, rassurez-moi: ne suis-je pas mieux élevé que ces porcs qui glissent leurs mains sous ls jupons ? - comme cela ?...

Elle fit glisser une main sur un corset, et la retira soudainement, comme si elle avait commis un acte irréparable. Elle sourit et passa la main dans sesmèches blondes. Les deux serveuses ne la lacherait pas, pots de colle... Et Yozur qui la croyait bien entourée ! Il l'avait toujours crue lesbienne jusqu'à ce qu'elle tombe sous le charme de l'autre elfe...

Elle soupira et lacha les tailles des deux jeunes femme. Elle se dressa, prit deux pichets et alla vers le bar dans l'intention à la fois de les remplir et de prendre un peu l'air, respirant à s'en étouffer l'air vicié et nauséabond de l'auberge.

Dieu qu'elle aurait souhaité être sur le Léviathan, berçée par le rouli des vagues et l'étendue cristalline devant les yeux. Elle remplit les pichets à sa façon - de bourrine Smile

- et se retourna pour observer la foule avec dégoût. Comme les hommes la dégoutaient parfois - comme les femmes d'ailleurs. Voilà les deux serveuses qui lui faisaient signe... Elle soupira.

Marabelle était descendue ce soir là dans les bas-quartiers. Elle s'ennuyait à la cour, même si elle était certainement la personne la mieux divertie du royaume. Mais mademoiselle von Esmelda se satisfaire de ce qu'elle avait? Oui et puis se réconcillier avec sa soeur tant qu'on y était! Elle n'était jamais comblée et ne cherchait pas à l'être... Repousser les limites du pouvoir, de la luxure...Ca pouvait occuper quelques instants de plus.

Donc dès que la nuit avait commencée à descendre sur les rues sombres elle s'était changée: long jupon d'un rouge délavé, qui semblait n'être pas dans ses meilleurs jours, corset noir dévoilant bras, épaules et surtout gorge plongeante, le tout dans une qualité...Moyenne. Oh comme la cour aurait rit de la voir ainsi! Mais la luxure était telle dans les bas-quartiers qu'elle attirait la rousse comme la lumière un papillon... Tiens d'ailleurs la rousse avait du cacher ses longs cheveux, bien trop reconnaissables.. Elle les avaient sevèrement attachés en chignon, ôtant les soyeuses boucles en dehors de quelques mèches autour de son visage, et avait passé du charbon dessus: de feu ils étaient venus à nuit.

Enfin, elle poussa la porte de la taverne principale. Là une bouffée de chaleur la cueillit de plein fouet, chaleur de corps pressés contre d'autres corps, chaleur des chants, chaleur de l'alcool coulant à flot.. L'odeur humaine et les cris – pas toujours tout publics – encombraient les lieux tout comme la populace qui s'étaient visiblement donnée rendez-vous en ces lieux. Pourtant, Marabelle sourit légèrement, respirant lentement l'atmosphère étouffante du lieu. Non elle n'était pas dégoutée, déjà elle songeait à la soirée qui s'annonçait. Elle aimait cette odeur, ce lieu... Vicié mais n'était elle pas vice elle-même?

Sans effacer son léger sourire qui lui flottait sur les lèvres elle s'avança parmi la foule, évitant avec une adresse forgée à l'habitude, les mains masculines qui cherchaient à l'attraper. Objectif? Atteindre le bar d'où elle aurait une meilleure vue sur « l'assemblée »...Et sur ses spécimens évidemment.

Sauf que le chemin menant au bar était surchargé....L'alcool et les coins sombres voilà se qu'aimaient les hommes. Pourquoi appréciait elle aussi les femmes? Parce que si elles étaient pleines de défauts et de vice, au moins ceux-ci leurs étaient épargnés... Il n'aurait manqué plus que cela! Evidemment quelques serveuses et putains gloussantes elle s'avança encore. Plus quelques mètres. Le tavernier, malgré toute cette agitation l'avait repéré et l'attendait...Les taverniers aiment les clients qui payent rubis sur l'ongle, surtout lorsque, comme en cet endroit ils étaient rares!

Une main lui saisit le bras. Rude masculine et cherchant visiblement à l'attirer vers lui. Marabelle se retourna brusquement pour faire face à l'homme qui venait l'enlacer contre son grè. Déjà une deuxième main se déposait sur sa taille ou plus précisément...plus bas. Pourquoi est-ce qu'à chaque fois il y en avait moins malin que les autres qui ne comprenait pas tout de suite hein? La jeune femme se débattit, mettant une gifle à l'inconnu. Elle avait bien une dague à la cheville et une autre à la hanche mais...préférait éviter de les sortir à la moindre occasion. En dernier recours voire pas du tout serait tout de même l'idéal...

Tora observait autour d'elle, curieuse, l'ennui commençant à s'emparer d'lele comme la nuit s'emparait au dehors de toute chaleur solaire encore capable de naître. Elle but une gorgée dans un pichet, sans en renverser, en personne soignée qu'elle était. Elle regarda indifféremment les serveuses l'appeler dans la tohue, et elle fit semblant de ne pas les entendre.

Une gifle, coup sourd dans les cris et les bruits. Tiens, quelque chose d'un peu intéressant, peut-être une damoiselle à sauver, et un homme à rosser ? Un peu d'animation, mon Dieu !

Tora s'approcha de son pas félin et souple, et attrapa le bras de l'homme avant qu'il n'ai eu le temps d'entourer de nouveau des épaules blanches et dévoilées. Quelle que soit la femme derrière elle, une grosse brute de ce genre ne la méritait pas. Tora vit deux petits yeux porcines briller de colère. Elle sourit et avant qu'il ai pu réagir, il était adossé à un mur, le pied de la pirate dans le ventre, une de ses bagues d'argent tranchant sur le coup, une cravache lui tapotant douloureusement les reins.

Ne t'a t-on pas appris à respecter toute personne ? Ne t'a t-on pas appris, non plus, à ne pas étouffer les jeunes femmes de tes gros bras d'homme ? Je ne me risquerais pas à te frapper, j'aurais peur de salir mes mains, mais évite à présent de t"approcher de moi, ou je me verrais dans l'obligation de retirer de ton corps flasque toute vie. Bien que ta petite vie, à laquelle tu tiens surement plus qu'à tout, ne serves pas à grand chose. Tss...

Tora lui fit un grand sourire goguenard puis se retourna pour s'incliner devant la demoiselle. Ha, la galerie... Elle sentit derrière elle plus qu'elle ne vit, et sans se retourner, envoya un coup de pied gracieux dans l'entrejambe de l'homme. Douloureux, hein ? Qu'elle était heureuse de n'avoir que l'apparence masculine !

Elle lança un regard amusé vers l'homme à terre, puis s'approcha de la jeune femme. Les gros doigts avaient laissé de légères traces rouges sur sa peau. Elle ne semblait pas si appeurée que cela. Enfin une femme, pas une pauvre godiche emourachée et effrayée ! Tora s'inclina et avança sa main pour faire un baisemain, approchant la sienne de celle de la demoiselle, se demandant si elle lui donnerait ainsi l'honneur - si on pouvait apeller ça de l'honneur - de lui laisser embrasser sa main. Elle remarqua du coin de l'oeil Yozur l'observer attentivement. Elle soupira intérieurement. Ne la laisserais t-on pas tranquille quelques millièmes de micro seconde ?

Marabelle aimait les hommes. Ca ce n'était plus à démontrer au vu de l'agitation qui parcourait le palais dès qu'on s'approchait de ses appartements. Mais comme en tout elle était..exigeante! Et les rustres puants dans le genre de celui qui cherchait à l'étreindre depuis quelques instants la dégoûtaient plus qu'ils ne l'attiraient...Pour gagner les faveurs de la reine il fallait mieux se lever tôt!

Donc revenons au moment présent, où la jeune femme se débattait dans les bras de l'inconnu, qui se révelait beaucoup plus fort qu'elle..Oh que c'est jolie une mince jeune femme mais dieu que c'est vulnérable! Mais le bras ne se reposa pas sur ses épaules à son grand étonnement. Quelques secondes plus tard l'homme était écarté d'elle, visiblement de force. Marabelle se retourna vers lui, s'écartant d'un pas en arrière néanmoins. Un jeune homme d'une vingtaine d'année venait de s'interposer entre eux, le plaquant au mur. Qui qu'il soit il était différent de la majorité des porcs puants de l'auberge, surtout par le fait instantané qu'il était le seul à n'avoir pas rit grassement au cri de la rousse.

Celui-ci après une tirade sur ce qui pouvait attendre l'homme s'il recommençait à ne pas respecter les femmes – ce qu'il recommencerait à faire dès que l'inconnu aurait le dos tourné- le blond se tourna vers elle, pour la saluer dans une élégante courbette...et envoyer un coup de pied à l'autre imbécile. Un éclair d'amusement traversa le regard clair de Marabelle qui le dissimula rapidement pour observer l'homme s'approchait, tout en massant un court instant l'avant-bras. Non pas qu'elle déteste avoir mal hein, mais seulement quand elle, et elle seule le décidait...

Un léger sourire reprit forme sur ses lèvres en voyant l'homme s'approchait comme s'il voulait lui faire un baisemain... Elle en avait trop eu pour ne pas reconnaître le geste! Marabelle lui tendit avec un naturel désarmant sa main tout en lui lançant un regard reconnaissant. Elle ajouta avec une douceur qui sortait de son ordinaire et en utilisant le vouvoiement qu'elle usait si rarement... Mais étant donné que l'homme semblait à peu près raffiné..Elle allait être obligée de faire mine de le respecter pour l'heure.

- Je crois devoir vous remercier...

Tora sourit en voyant l'étincelle d'amusement alors qu'elle enfonçait avec un certain plaisir empreint de satisfaction, il fallait bien l'avouer, sa botte dans l'entrejambe du gros bonhomme. Elle l'entendit tomber à la renverse, et fut un peu heureuse de ne pas se voir rejetée, ce qui aurait été un peu honteux. Elle fit donc le baisemain en bonne et due forme et se recula, l'une de ses mains mise en arrière, comme les gentlemans le faisaient.

Elle détailla rapidement - Ha, le premier coup d'oeil - la jeune femme. Cheveux noirs - aux reflets roux ? - et un joli minois. Elle avait le port royal malgré ses vêtements plus que passés. Etait-elle une fleur parmi le fumier, comme le pensa rapidement Tora ? Elle s'avança donc jsuqu'à la jeune femme et sourit négligemment en entendant la voix de la jeune femme.

Ne me remerciez pas, il est de mon accord de devoir vous remercier vous de rencontrer une si belle rose dans un endroit aussi...négligé. Veuillez m'excuser quelques instants, je vous prie...

Tora se retourna et flanqua un coup magistral à l'homme qui venait de se relever, prêt à passer à l'attaque. Dieu que les hommes étaient lourds... Elle le cravacha durement jsuqu'à ce qu'il gémsise comme un animal. Tora fronça le nez, dédaigneuse, et entraîna la jeune inconnue jusqu'au bar, lieu où elle avait voulu aller - d'après la direction initiale.

Tora ne savait que faire de cette inconnue, mais elle se rapella que des surnoms étaient à faire dans de telles situations. Un prénom masculin... Un joli prénom masculin, tant qu'à faire... Van. Pour la jeune femme, elle serait Van.

Veuillez me laisse me présenter à vous. Je suis Van Fanel, capitaine d'un vaisseau quelconque. Et à qui ai-je eu l'honneur de sauver la vie si précieuse, mademoiselle la Rose ?

Tora essayait de tout son coeur de paraître engageante, mais l'envie de batailler avec le gros porc la tenaillait, après tout, sa première épouse ne restait-elle pas sa célèbre épée à la garde de dragon ? Mais si elle la sortait dans cet établissement..Bah, il n'en valait même pas la peine, ce gros tas intitle, elle le vit gémir dans son coin, écarté de tous. Bien fait ! Na!

Marabelle se laissait détailler sans rire dire, ayant du mal à ne pas sourire d'un air amusé. Ah les hommes... Même si certains étaient moins pires que d'autres ils avaient néanmoins beaucoup de ressemblances les uns envers les autres... Mais elle lui rendit son regard, de la chevelure blonde et bien entretenue jusqu'aux bottes boueuses en s'arrêtant sur les traits fins et sur la redingote. Son sourire rendait son visage encore un peu plus fin, plus féminin. Ce n'était ni laid ni masculin . Chose qui ne dérangeait pas particulièrement la rousse il fallait préciser.

La jeune femme répondit à ses propos d'un simple sourire, et même si en ce moment elle n'arrêtait pas de sourire elle aimait s'arranger pour que chacun d'eux, comme chacune de ses mimiques, aient leurs significations..Oh habitudes et langages de la cour et du corps. Le dernier point l'intéressant plus que le premier. Elle eut d'ailleurs, involontairement une moue dégoûtée en rebaissant les yeux vers l'homme qui l'avait précdémment « interceptée ». Elle n'y pouvait rien, si elle aimait l'ambiance de la taverne, ce genre d'hommes, d'eux, répulsaient ses sens royaux. Elle était née ainsi et n'y pouvait rien...Non mais comment pouvait on trouver charme à ce genre de personnes? A part si l'on était un cochon certes...

Elle se laissa entraîner jusqu'à l'abri du bar par l'inconnu, s'arrangeant pour garder une légère proximité tout en restant assez loin... L'homme se tourna vers elle pour s présenter. Van Fanel. Un court instant Marabelle s'étonna de ne pas le connaître alors qu'il semblait bien élevé mais le titre de capitaine expliquait ceci... La mer c'était pour sa chère et tendre soeur. Non ne pas pensait à cela sinon son visage allait trahir son écoeurement..Ce qui serait bien regrettable n'est-ce pas?

-Mademoiselle la Rose?

Marabelle étouffa un demi-rire, mais qui avait soin de ne pas être moqueur. Ce surnom elle l'avait déjà eu comme tant d'autres mais il fallait avouer qu'il était fort joli. Mais il lui fallait un nom, elle se voyait mal se présenter à son sauveur comme Marabelle Von Esmelda...

- Je suis Emera monsieur.

Plus simple parce que si en plus elle devait imaginer un nom de famille... Elle n'était pas sortie! Et comme dans les bas quartiers il y avait plus d'orphelins de père que de mères, c'était parfait. Vous voyez que la pauvreté ça peut servir?! ...Je n'ai jamais dit que Marabelle était de bonne foi ou non aveuglée par sa propre condition.

Remarquant le regard du dénommé Van Fanel vers l'individu encore au sol, tout le corps du capitaine semblant près à se battre à nouveau elle posa une main comme hésitnte sur son bras. Oh un court instant, après tout elle n'était pas censée être là pour chercher -entre autres compagnie-. Elle déclara simplement à voix basse.

- Il y a trop d'hommes de ce genre pour tous les châtier.

Tora la vit pouffer quand il la surnomma, au gré de son imagination, La Rose. La Rose écarlate peut-être, vu la racine de ses cheveux flamboyants ? Elle sourit en l'entendant prononcer son prénom. Il sonnait comme un nom de déesse.

Tora prit une boucle entre ses doigts, l'approcha de son visage et en caressa sa joue avec une délectation un peu feinte.

Emera, ce prénom ne signifie pas lumière dans une langue lointaine ? Un si beau prénom pour une rose écarlate, cela vous va merveilleusement bien. Façonné pour vous si je puis me permettre.

Tora sourit, toujours tendue, puis rabattit son regard sur le boudin qui saignait, gémissant comme un pauvre animal. Tora avait envie de le tailler en pièce, tendue comme une corde d'arc prête à craquer. La jeune femme du le sentir et posa sa main sur son bras, un peu hésitante. Tora tourna son regard vers elle, un sourcil arqué, un peu étonnée, mais les paroles la firent se ressaisir, elle reprit son visage avenant d'homme élégant.

Veuillez m'excuser. Ce genre de larves, j'aimerais toutes les tuer pour ne laisser que les hommes forts capables de se tenir face à une mort certaine avec un orgueil masculin. Cependant, je suis heureux que d'autres hommes soient plus virils que cela.

Elle soupira, frissonnante un peu en sentant le regard de Yozur, l'homme loup, son second, dans la nuque. Elle soupira de nouveau puis fit un nouveau baisemain à Emera, sur le poignet cette fois, avec un sourire mi-amusé, mi-charmeur.

Cet endroit est d'une chaleur accablante et d'un ennui mortel. Souhaiteriez-vous aller dehors prendre l'air, ou bien monter dans ma chambre loin de cette pièce pleine de gueux ? Comme il vous sera bon.

Marabelle se laissa prendre une mèche, observant sans rien dire Van jouer avec. Elle détestait qu'on joue avec sans son accord...Avec bien sûr c'était avec plaisir mais sans... Elle attendit donc avec une patience qu'on connaissait peu chez l'impulsive monarque de Requiem mais tout à fait plausible chez une jolie fille du bas peuple. Et puisque la soirée s'annonçait amusante, autant faire une concession... Pas plus mais une suffirait.

- C'est ce que disait ma mère.

Elle haussa légèrement les épaules, retournant son sourire à l'homme qui avait semblé apprécier de jouer avec ses cheveux..Un premier contact comme un autre. Par contre au rose écarlate elle eut un léger sursaut. Visiblement la « teinture » avait mal tenue... Dommage dommage! Au retour il y aurait quelques servantes ensanglantées. Marabelle retient un instant leurs noms puis revient à la circonstance présente et qui pourrait se réveler si intéressante...

Par bonheur Van n'avait pas remarqué sa très légère réaction , trop occupé à regard l'autre homme, si grossier, toujours à terre. En vérité, la rousse l'aurait volontiers étriper ou fait étriper mais...Une autre fois. Elle enverrait quelqu'un.

-Ce n'est rien..

Elle frissonna comme prise d'un dégoût. Qui n'était même pas simulé car elle détestait ces pourceaux..Ragoûtants et qui méritaient encore moins de vivre que les autres.

-Même les porcs n'en voudraient pas, ne vous abaissez pas à leur niveau.

A nouveau sourire d'un calme et d'une douceur exemplaire. Qui ne collait pas du tout avec les traits qu'elle avait habituellement mais qui collaient parfaitement avec ceux d'Emera... Celle-ci sourit un peu plus amusée devant le baisemain qui lentement remontait... D'ici quelques baisers les lèvres de long pourraient être dans une situation très intéressante...

Au sourire charmeur elle inclina la tête, cachant son minois un court instant derrière une mèche avant de lui sourire à nouveau, mais avec quelques étincelles malicieuses voires câlines dans ses yeux clairs. Elle aimait beaucoup ce genre de sourire. Et encore plus la proposition qui suivit qui lui attira une petite moue...

-Dehors c'est encore pire à cette heure...

Bon en même temps dans les bas-quartiers ce n'était jamais agréable mais Marabelle aimait cette atmosphère..Si ce n'avait pas été le cas elle serait resté au très honorable et riche palais de Requiem! Sagement. Or elle n'était pas sage, et ses divertissements l'étaient encore moins...

Tora vit la jeune femme prise d'un frisson. Quelle femme ne le serait pas, en vue d'un tel homme - mis à part elle - ? Elle posa une de ses mains sur l'épaule d'Emera, et frola doucement soncou, presque par inadvertance, 'un geste de gaucherie maladroite.

Tora hocha la tête à la réplique - très exacte- d'Emera. Effectivement, vu sous cet angle, elle n'allait pas s'abaisser à tuer ces porcs sales et gras, quisuintaient l'alcool et la sueur à plein nez. Elle hocha la tête de noueau, plus convaincue encore. Elle n'était pas une vulguaire combattante, mais la Pirate Rouge. Elle n'allait pas souiller sa lame de fer de ciel ! Surtout pas avec un sang si immonde.

Tora sourit vis-ç-vis de la réponse autant physique que de paroles- à son baisemain et à sa question. Une façon très innocente de préférer sa chambre. Et si pleines de sous entendus... Tora souris et, prenant la main d'Emera dans la sienne, l'entraina dans l'escalier, vivement et l'emmena jusqu'à sa chambre. Elle ouvrit la pièce d'une tape ddedans de sa botte et soupira en entrant. C'était SA chambre, Yozur ne viendrait pas.

Soupirant d'aise, elle retira son épée et la mit à une chaise près d'un bureau. Ho, elle n'était pas sans armes, mais elles étaient..moins voyantes. Tora ouvrit légèrement une fenêtre, l'air de la pièce étant trop chaud, puis invita Emera à s'asseoir sur le lit, tandis que Tora s'asseyait avec nonchalance sur la chaise.

Je n'ose vous ennuyer, en vous conduisant ici. Souhaiteriez-vous manger quelque chose, boire peut-être ? Ou auriez-vous d'autres idées ?

Tora souriait doucement, son air masculin peint à la perfection, en un mélange de charme, de passion et de coquinerie. Tora ouvrit sa redinguote d'une main, sans sousenendu,car l'air froid ne suffisait pas à la refroidir. Elle détourna les yeux et passa sa maindans ses mèches blondes.

Marabelle sentit soudain une des paumes du jeune homme se posait sur une de ses épaules découvertes, sur sa pâle peau froide...Mais déjà le contact s'était fait plus léger et remontait vers son cou... Volontaire ou involontaire? Ni l'un ni l'autre peut-être, au vu de l'air parfaitement innocent du jeune homme... Elle aurait pu lui envoyer une claque à la tête comme elle l'avait fait avec le précédent mais les traits du tout jeune homme, qui ne devait pas être plus vieux qu'elle, lui plaisait...

La jeune femme enlaça ses doigts à ceux de Van qui lui avait pris la main pour la guider. Il ouvrit d'une façon...Discrète comme tout la porte de sa chambre, les faisant rentrer. La rousse s'avança dans la pièce observant les lieux, un vague sourire aux lèvres. Elle ne dit rien , visitant sans rien dire, effleurant du bout du doigt les quelques meubles défraîchis... Elle se retourna vers Van, sans rien dire à nouveau. Il avait ouvert une fenêtre et s'était débarassé de son arme. Dans un sens elle préférait qu'il la laisse de côté, puisqu'elle-même avait gardé la sienne..Illogique?Non. Elle préférait être la personne de la pièce qui était armée.

Elle refusa l'invitation de s'assoir sur le lit, s'approchant plutôt de Van. Elle s'adossa au mur, juste à côté de sa chaise. Marabelle s'appuya doucement sur le dossier qui craqua sans céder, se penchant au dessus du blond.

-M'ennuyer?

Elle eut un petit rire, réponse à l'air prompt en sous-entendus de l'homme. Elle s'approcha encore un peu, maintenant penchée sur lui, les paumes sur les accoudoirs, le surplombant un sourire calme et innocent aux lèvres. L'observant entrouvrit sa redinguote, parcourant un court l'ébauche de torse qui lui était montrée, même si un tissu interrompait la course de son regard. Elle remonta celui-ci pour un nouveau petit rire.

-D'autres idées?

A son tour sa main rejoignit celle du jeune homme mais pas pour l'enlacer, plutôt pour ébouriffer sa courte chevelure étonnament soyeuse.

Tora la vit décliner l'offre de s'asseoie, et la vit s'approcher plutôt, une fois qu'elle fut assise. Elle la voyait comme onduler sous son regard, et perçait la fausseté comme un jeu. Elle voulait jour, et bien elle serait servie : Tora allait perçer sa carapace de Dévote, et révéler enfin cette jeune fille si intéressante.

Emera s'approcha donc, répétant ses questions sans vraiment y répondre, mettant cependant le même sous-entendu dans ses paroles, le jeu débutait donc ici ?

Emera l'observa, et Tora sentit son regard étrangement ferme et puissant; elle se retint de frémir; il lui semblait avoir à faire à un adversaire plutôt qu'à une proie, chose étrange, mais excitante également, presque exultante.

Tora sentit la main de la jeune femme frotter ses chevux d'un air presque tendre, et elle se redressa rapidement, sans bruit, pour se dresser de sa haute stature et baisser les yeux vers elle; comme il était bon de mesurer une si grande taille... Son coté elfe surement, dont elle tenait ses légères oeilles pointues, sa dextérité, sa vue prçante et ses mouvements de chats. Sa jeunesse également. Bref... Tora semblait s'amuser à présent, et elle prit la main doucement, celle d'Emera qui l'avait caréssé, et la porta a ses lèvres pour l'embrasser. Il semblait que la jeune femme n'aimat pas qu'on aille trop vite sans son accord, et elle était sure que son idée de mordiller légèrement sa peau lui déplairait. Aussi, elle passa sa langue sur le poignet de celle-ci, doucement, et mordilla avec un amusement caché, la peau délicate, tout aussi délicatement.

Tora se recula finalement.

Les idées vont et viennent, en saisir une au passage quand elle vient serait égrable, quoi qu'une improvisation semble de mise tant nos esprits s'amusent à s'échauffer.

Petit sourire amusé, cachant un autre, un peu moqueuer, envers elles, envers elle-même et Emera. Habituellement, la femme serait déjà sur le dos, à gémir sous ses caresses.

[Désolée réponse pourrie ]

Marabelle avait toujours été un chasseur et n'avait strictement aucune envie de perdre ce rang... Ascendance royale et caractère de chien oblige! Non, elle n'avait rien d'une proie, d'une pauvre jeune femme fragile... Et elle venait de voir dans le regard du jeune homme qu'il l'avait compris à l'instant.. Cela faisait presque rire la rousse, qui attendait de voir comment il allait réagir..Les hommes préfèrent les femmes soumises sauf lorsqu'elles sont assez belles pour se permettre d'avoir des envies . Comme elle par exemple.

Van se leva, la surplombant de sa taille. Marabelle l'observa sans laisser une trace d'étonnement prendre naissance sur son visage. L'observant calmement de haut en bas des oreilles un rien pointues, une taille plus haute que la sienne même si elle-même n'était pas spécialement petite. Et un air amusé. Marabelle Von Esmelda l'aurait tancer d'oser se moquer d'elle ainsi mais...Emera se contenta de lui rendre son sourire, sans oublier la même lueur amusée, quoique plus moqueuse chez la rousse...

Elle se laissa prendre la main, attentive à ce qui allait se passer. Un rien curieuse aussi. Marabelle retient un nouveau sourire amusé en sentant la langue de Van sur sa peau, envie de sourire qui disparut au profit d'une lueur de colère dans ses yeux clairs en sentant la légère morsure. Non pas que ça la dérangeait hein...Mais l'endroit était visible dans la vie courante et souillait l'apparence parfaite qu'elle prenait à la cour. Elle retient néanmoins sa vague de rage en voyant Van se reculer presque aussitôt, se contentant de lui saisir le poignet d'une poigne douce au début mais dont les longs ongles érafflaient la peau du jeune homme sans que Marabelle semble s'en rendre compte.

-S'amusent à s'échauffer? Mais de quoi parlez-vous?

Elle eut un petit rire, assorti d'un air d'innocence rare... En profitant pour planter ses ongles dans le poignet du blond elle guida la paume vers sa gorge, mais s'esquiva presque aussitôt. Elle eut à nouveau un petit rire, mais plus proche du rire habituelle de la reine de Requiem... Un peu foufou sur les bords. Mais assorti d'un sourire tentateur.

Tiens ! Enfin quelque chose d'intéressant ! Elle n'avait pas espérer la voir se vendre aussi facilement! La voila qui martelait de ses ongles - que dire, griffes! - son pauvre poignet où coula un peu de son sang, rubis liquide. Elle n'avait pas espérer la voir répondre aussi facilement. Cette femme n'était pas ce qu'elle voulait faire croire - à en voir le joli masque d'innocence gravée sur son visage- mais qui était-elle ?!

Van ne réagit pas, il se devait de rester homme, et Tora s'amusait, même si la douleur lui pénétrait le bras comme des échardes. Cette femme aimait faire souffrir. Tora sourit doucement et osa peindre un mouvement d'étonnement sur son visage.

Moi ? Je ne sous-entends rien, Ma Demoiselle ! Juste que vous semblez avoir si froid, ce ne serais pas juste de vous garder près de moisi vous tremblez comme une feuille...

Tora avait aussi prit un air d'innocence si bien peinte; elle l'avait fait si souvent ce visage enfantin. Elle aussi elle pouvait jouer; et espérait que cette fille remarque qu'elle avait légèrement perçé son jeu; ce qui serait plus qu'excitant.

Tora entendait les rires se succéder, quoique le dernier fu un peu plus dément que le premier. Etrangement, cela lui rapellait quelqu'un.

Tora prit la main qui la griffait dans la sienne et attira contre elle la jeune femme, le poignet de cette dernière dans sa main, son bras en arrière pour la tenir serrée contre elle. Elle avait toujours son air d'innocence.

Marabelle avait conscience de perdre un rien le contrôle de ses nerfs mais elle n'avait rien d'une douce innocente...Non elle était tout le contraire, tenant plus de la succube autoritaire et sadique que de la tendre vierge... Tant d'années à faire ce qu'elle voulait, à faire couler le sang à sa guise, à sombrer toujours un peu plus dans les affres de la folie. Mais il lui fallait garder ce rôle plus normal, sinon le masque serait largement éventé..Une rousse mégalomane? Tout Azilis n'en connaissait que deux! Oh certes elle pourrait faire tomber le masque, montrer son véritable caractère, puis ensuite tuer ce cher Van mais...C'était bien moins intéressant. Des hommes ainsi elle en avait en veux tu en voilà. Non ce soir ce serait amusement masqué...

Si elle arrivait à contrôler ses envies sanguinaires.

Marabelle, ou plutôt Emera se laissa docilement entraînée contre le torse de l'homme. Torse qui à la réflexion lui semblait étrange, maintenant qu'elle était pressée contre lui. Elle avait autant l'habitude des hommes que des femmes et celui-ci semblait..un juste intermédiare entre le contact des deux sexes. Etrange, très étrange.

Curieuse de savoir exactement pourquoi elle avait cette impression elle livra un sourire un peu plus doux que les précédents à son vis-à-vis, profitant de la proximité de leurs visages. Elle eut une moue d'enfant.

- Je suis peu habillée monsieur...Mais j'ai perdu la Rose?

Un rien suppliante, un rien déçue...Une enfant des bas-quartiers un peu trop jolie, voilà de quoi elle avait l'air. Et voulait avoir l'air. Dans sa demande, elle se hissa légèrement sur la pointe des pieds, approchant son minois de celui du blond, et s'appuyant légèrement sur lui. Elle ajouta, se mordillant la lèvre inférieure.

- Vous me faîtes mal au bras...

Tora s'amusait du tiraillement intérieur de la jeune femme : se dévoiler ou faire le conraire de ses volontés ? Il lui sembla que rester la jeune femme douce et innocente fut son choix, et la vit se calmer, ou en tout cas la lueur de ses yeux disparut.

Son bras à la peau blanche, dévoilé par sa chemise blanche, avait à présent trois marques distinctes de griffes, comme si un animal l'avait blessé - ce qui était un peu le cas non ? Le sang dégouttait très lentement, et Tora n'avait pas remarqué que quelque gouttes rubis sombre avaient éclatés au sol dans un bruit de pluie.

Son attention revint sur Emera, elle semblait décidée, donc, à garder ce masque un peu ridicule de petite fille prude des bas quartiers, innocente comme la rose. Innocente - et qui prenait plaisir, avec une certaine rage que Tora avait remarqué dans ses yeux- à le griffer ? Une prude, elle ? Et Tora était femme de ménage, aussi !

Emera eut un moue, et une phrase adorable, qui firent tressaillir Tora. Elle fronça les sourcils, comme un homme aurait fait, réponit d'une voix qui se voulait remplie d'une sorte d'adoration timide et soumise.

Mademoiselle, vous n'avez plus rien d'une rose, vous dépassez cette sublime fleur de par tout vos atouts. Vous tremblez...

Tora avait de nouveau fait cette remarque, et lâcha le bras à celle de la demoiselle quand elle se mordilla la lèvre, à quelques centimètres de son visage. Par amusement, Tora approcha le sien aussi, lentement, comme inexluctablement.

Mon bras saigne de vos plaisir douloureux, ma chère Rose... Vous m'avais également fait mal; mais qu'importe un peu de douleur si je souhaite vous avoir, vous si innocente et si pure, n'est-ce pas ?

Sourire amusé, se rapproche encore un peu du visage, l'air innocent. Elle avait remarqué le regard de la femme sur son aspect, et était sure qu'elle avait fait le lien avec des elfes. Avait-elle également senti sa poitrine ? Elle l'avait bien bandée; mais il aurait été gênant qu'elle devine qu'elle était une femme: elle aimait tant jouer le role d'un homme !

Marabelle savait très bien qu'elle avait fait saigner son vis-à-vis. Comme si elle sentait l'âcre mais douce odeur du liquide vermeil des lieues à la ronde.. C'était une des légendes qui couraient sur son compte, comme celui-ci de se baigner dans du sang, d'en boire... La populace semblait adorer voir leur bien-aimée reine en vampire mégalomane dépendante. Alors que c'était pas du tout le cas.

Mais elle avait conscience du sang qu'elle venait de faire couler pourtant. On pouvait avancer la réplique toute fait, réaliste mais ô combien scientifique qu'elle savait jusqu'à où elle avait griffé le dénommé Van. Certes, peut-être. Ce qui n'empêchait pas le blond ne pas se poser ce genre de question, ni même du pourquoi la jeune femme avait cela. Non il se contentait de s'en amuser, comme l'homme qu'il était. Oh les hommes, ils ne faisaient rien mais prenaient tout. Juste pour rire, comme ça, avec leur impression de force. Oui évidemment... Mais, bizarrement , lorsqu'ils rencontraient Miss Van Esmelda junior ils étaient nettement moins joyeux, même lorsqu'ils rencontraient l'aînée d'ailleurs. Etrange, non?

Le tresaillement de Van amusa à son tour Marabelle. Elle sourit, un rien amusée, mais avec dans le regard une lueur qui indiquait clairement qu'elle avait saisit le sursaut. Van était étrange et elle voulait savoir pourquoi, et saurait. C'était une certitude, mieux, une évidence pour elle.

-Je tremble? Peut-être que vous me faîtes peur?

Elle leva des yeux encore plus purs vers le visage finement dessiné de son interlocuteur, qui se rapprochait lentement mais sûrement..Tu veux jouer à ça? Eh bien on va jouer ria mentalement Marabelle qui s'amusait comme une petite folle. Ou telle la folle qu'elle était, comme vous préférez.

-M'avoir?

Elle eut un bref rire sans pour autant allonger la courte distance qui les séparaient à présent. Ces deux petits mots, ces quelques lettres la faisaient bien rire. L'avoir? Elle? Oui bien sûr et puis il pleut des grenouilles aussi peut-être! Elle possédait. Elle avait. Elle blessait. Mais elle ne subissait pas ni n'appartenaient à personne c'était inscrit dans son sang. Posséder une reine despotique..Non mais je vous jure! Néanmoins la phrase la rassurait en quelque sorte, puisqu'elle prouvait que Van ne soupçonnait pas sa véritable identité... Mais, elle-même ne pouvait pas passer ça. Trop orgueilleuse.

- Je n'aime pas beaucoup appartenir à quelqu'un monsieur...

La rousse s'approcha encore un peu, de sa propre initiative cette fois. Elle sourit légèrement, comme charmée par cet homme près d'elle. Et déposa avec une sorte de tendresse possessive ses lèvres sur celles du jeune homme. Vite, pour cacher la lueur qui naissait dans ces yeux et qui appartenaient à sa majesté et non pas à la pauvre et risible Emera..

Et bien, Tora s'amusait énormément avec cette fille. Elle essayait de la jouer discrète, et posait le genre de questions qui sémerait le trouble, comme cela était excitant ! Elle sentait la chair de poule la couvrir, son coeur battre un peu plus fort...

Une étincelle brilla légèrement dans les yeux de la jeune fille : de la détermination ? Et cette sorte d'affirmation question...Cela la fit sourire, amusée.

Vous me flattez, très chère..Moi, vous faire peur à vous...

Les paroles que Tora avair faites sur la sois disante possession qu'elle souhaitait avoir sur Emera sembla la rendre folle, ou du moins folle de colère, d'une colère retenue et bien dissimulée, que pourtant Tora réussit à perçer. Elle semblait se rebeller de tout son corps contre cet escalavagisme, et répéta sa question d'une voix sourde. Elle se colla à lui après lui avoir "révélé" ne pas souhaiter appartenir à quelqu'un. Ciel, la voilà qui se cahait à présent ? Elle était bien étrange, et elle devait penser de même pour elle...

Tora recula d'un pas pour dévoiler le visage d'Emera.

Personne n'aime appartenir à quelqu'un, cependant, durant quelques instans de notre vie, chaque personne appartiendra à quelqu'un, pour son bon plaisir à lui et à elle. Ensemble, ils s'appartiendront. Enfin... Il est vrai que de devoir se donner reqcuiert un certain courga eet une mesure de soi.

Léger sourire et détounrement de tête pour cacher le rire de ses yeux, sa main se poser sur son poignet ensanglanté, légèrement douloureux.

-Oui, vous me faîtes peur... Comme tous les hommes! Vous et vos comportements si étranges et brutaux...

Moue d'enfant attendrissante, à nouveau. Ce qui était bien lorsque dès votre adolescente vous avez pris l'habitude de manipuler votre monde c'est que vous arrivez à faire à peu près n'importe quelle tête – surtout les douce/tendres/attirant la compassion – sur commande ou presque. Et ça Marabelle non seulement adorait mais en plus n'était pas mal du tout dans sa catégorie. Bref, fin de la parenthèse.

Ce qui n'empêchait la jeune femme de sentir le regard de Van sur elle, un regard qu'elle n'aimait pas du tout. Non pas un regard rempli de crainte ou de désir, comme elle les aimait mais...qui cherchait à voir en elle. Or il y a un diction en Azilis: Ne cherche pas une Van Esmelda sinon tu vas la trouver. Et à présent le voilà qui reculait...Elle allait l'attacher. Le ligotter à sa chaise ou au lit et le laisser attendre un bon siècle ou deux avant d'envisager de se souvenir de lui. Vengeance pure et simple mais elle détestait qu'on refuse un geste qu'elle amorcait.

-Ah moins que cela soit vous qui ayez peur? Je vous fais peur? Vous reculez...

Cette fois inquiétude . La peur elle connaissait mais ce soir elle n'en voulait pas, du désir oui mais plus de la peur. Pas pour la pauvre Emera, si elle voulait de la peur elle rentrait chez elle et demandait à un esclave de venir. Une loque pitoyable terrorisée ça elle aurait.

- Vous me traitez de lâche? Je ne suis pas courageuse, je suis une femme!

Cette fois s'il y avait de la colère dans son ton c'était simplement dans son excuse toute simple, tout brute et innocente. Non pas qu'elle y croyait hein. Mais elle avait appris à être convaincante. Cette simple phrase l'avait mis hors d'elle mais la rousse avait détourné les yeux suffisamment tôt pour que son vis-à-vis ne remarque pas son agacement. Non elle était pure et innocente.

A son tour Marabelle recula de quelques pas, hésitants ceux-là. Elle fit tour à tour mine de se diriger vers le lit puis vers la porte, comme si elle ne savait pas quoi faire. S'il voulait qu'elle reste il n'aurait qu'à la retenir. Sinon..Tant pis pour lui pas pour elle!

Tora sourit. Elle, avoir peur d'une femme ? Meme si ses pensées se réunissaient en un point celui que cette femme n'était pas ce qu'elle voulait croire- cette insulte à son orgueil la faisait respirer une nuance plus fort.

La répartie sembla toucher Tora, Emera l'aurait giflé qu'elle aurait eu le meme visage ahuri et presque blessé. Quoi, elle n'était qu'une simple femme ? Elle voulait rire ?! Elle meme était une femme, et Dieu seul pouvait dire de quoi elle était capable! Une envie de la gifler lui vint, mais Tora se reprit.

*Tu es un jeune homme gentleman, zen. Reste tranquille...*

Tora la vit s'enfuir vers la sortie, comme blessée dans son amour propre. Tora s'avança et allait la retenir par lépaule quand la porte de sa chambre s'ouvrit et Yozur apparut, poilu comme l'homme loup qu'il était. Il fallait dire que cet homme, lycaon de son espèce, s'était retrouvé coincé entre deux transformations, aussi avait-il plus de poils et une forme humaine un peu ... floue. Il posa son regard sur Tora, eut un sourire un peu carnassir, puis baissa son regard vers la jeune femme et fronça ses... deux lignes poilues qui lui servaient de sourcils.

Tora avança d'un pas et tendit le bras devant Emera, comme pour interdire à Yozur de s'approcher. Son regard brillait à présent d'une colère sans nom.

Qui t'a permis de venir ici ? N'ai-je pas déjà dit de ne pas me déranger dans mes appartements ?!

Mais Capitaine, nous avons...

Demain !

Yozur grogna, puis partit en claquant la porte. Tora sembla soudainement épuisée par ce combat, qui n'en avait pas vraiment été un. Elle se retourna et reprit conscience de la présence d'Emera, et lui lança un regard peiné. Elle ne pouvait comprendre, mais Yozur était l'homme qui l'aimait surement le plus au monde, et il avait toujours détesté qu'elle se prette à des jeux avec des femmes. Cette dispute, non pas la plus violente ni la seule, la peinait, comme chaque dispute. Yozur avait été l'ami de son père, mais étant un lycan, il vieillissait moins vite...

Tora alla s'asseoir sur le lit, les coudes sur les cuisses, le visage baissé. Elle avait tout d'une personne vaincue, et son regard amusé avait comme été chassé. Emera pourrait s'en aller si elle voulait, à présent ça lui était presque égal.

Marabelle avait envie d'hurler de rire, littéralement. De s'écrouler là , net, se tenant le ventre à demain en hurlant à se déchirer les cordes vocales, au moins même d'égaler les torturés à la cour de Requiem. Et comme comparaison équivalente, dans le monde d'Azilis il n'y avait certainement que la cour de sa tendre soeur, c'est vous dire. Elle avait beau savoir qu'elle tenait un rôle un peu niais et candide, elle avait envie de se moquer magistralement de la tête que tirait Van. C'était..Magnifique. Il n'y avait pas d'autres mots. N'y avait-il pas un peintre dans les parages pour immortaliser ce splendide instant? Non? Dommage la rousse aurait bien voulu... Elle ignorait totalement quelle réplique avait pu le secouer aussi fort mais cela soulignait tout de même que ce Van n'était pas un homme comme les autres..Après en quoi, ça c'était à elle de le découvrir comme une grande.

L'envie de rire de la souveraine se coupa tout même en voyant Yozur. Qu'est-ce que c'était que cette chose? Elle n'était pas effrayée, non, quand on avait Razheem en capitaine de la garde et qu'on aimait faire saigner les gens on avait l'habitude d'avoir le coeur bien arrimé. Non. Elle songeait simplement qu'une telle..créature pourrait être très utile au royaume. Pas folle la belle. Mais elle retient son envie d'appeller des soldats pour emprisonner l'être ou de chercher à conclure un marché avec lui. Non patience...Sagement elle recula de quelques pas, protégée par Van qui s'était avancé entre eux. Avec une immense rage dans les yeux...Intéressant.

Pourtant ils n'échangèrent que quelques mots et déjà Van semblait...harassé. Triste aussi. L'homme se laissa tomber sur le lit comme brisé? Non non, pas comme ça ce n'était même pas drôle. Et puis puisqu'il connaissait le truc poilu il pouvait bien le guider jusqu'à lui une autre fois, non?

Pour ces raisons et tout un tas d'autres Marabelle, ou plutôt Emeira s'approcha timidement du blond qui regardait le sol. Elle se laissa lentement glisser au sol, jusqu'à être à genoux devant lui. Sans rien dire, sans paroles, attendant. Il paraît que c'était bien d'être à l'écoute. Elle posa simplement une main sur l'épaule du jeune homme, la pressant comme consolatrice. Comme. Fallait pas non plus tirer trop sur les limites. Une autre hésita presque sincérement puis s'appuia juste sur son genoux, légèrement, comme une plume. Et ses grands yeux clairs fixaient Van.

Tora sentait comme une mélancolie au coeur. Une trace de tristesse, deux soupçons de rage et un petit poil de heine. Ca faisait pas bon mélange. Et emeira qui était là, qui semblait attendre qu'elle parle, posant une main sur son épaule puis sur son genou.

Van ne devait pas se laisser abattre, il était un capitaine fier et fort, pas une vulgaire lopette qui, au premier coup de geule, s'effondrait. Tora reprit du poil de la bête et se redressa, puis s'agenouilla près de la jeune fille. Elle semblait attendre, encore. Non, pas de paroles, que des faits.

Tora se pencha alors rapidement, prenant les mains d'Emeira avec douceur entre ses mains, puis lui vola un léger baiser du bout des lèvres. Un petit baiser, piquant, comme une frolement des lèvres, énervant de ne pas se continuer, comme éphèmère et espérance.

Van se redressa et s'appocha de la fenêtre qu'il ferma. Dieu que c'était embêtant de jouer les hommes, à force. Tora aurait eu envie de retirer cette fichue bande, mais bon, valait mieux pas. Elle resta près de la fenêtre, puis se tourna vers Emeira.

Souhaitez-vous toujours la compagnie d'un rustre de mon espèce ? Si vous restez, sachez que ce genre de gestes que je viens de faire serons plus fréquents - et plus poussés. Si vous partez, je ne vous courrerais pas après. Mais je ne néglige pas la compagnie d'une femme aussi belle...et intriguante que vous.

Tora retint un sourire, puis plongea ses yeux violets dans ceux d'Emeira. *Allons, ma belle, que décides-tu ? *

Marabelle suivait lentement Van du regard, sans bouger et dans un silence seulement troublé par leurs respirations mutuelles, l'une tirant sur un bandage, l'autre soulevant un corsage. Le premier d'une femme déguisée en homme la seconde une vipère déguisée en femme... Très différentes donc. Mais la rousse observait l'homme qui venait s'agenouiller à ses côtés, ajoutant à son image d'homme gentleman. C'était toujours ça de pris songeait la jeune femme qui commençait sérieusement à s'amuser.

Il l'embrassa. Cela étonna à la fois la jeune femme et à la fois...l'agaça. C'était rare qu'on l'embrasse sans son accord, en vue des colères monumentales qu'elle pouvait parfois piqué. Mais il voulait jouer? Ils joueraient. Et elle trouverait ce que cet imbécile cachait. Elle laissa remonter à la surface une légère lueur d'agacement dans son regard... On n'embrassait pas une femme avant de la laisser en plan! Non mais ho...

-Un rustre? J'aurais dit un gentleman jusqu'à il y a quelques instants.. On ne laisse pas une dame en plan...

Elle se leva, tendant les mains vers lui comme une invitation. Le tout assorti d'un doux sourire amusé.

-Ainsi donc, je vous intrigue?

Elle se laissa retomber sur le lit avec une grande envolée de jupon riant comme une petite folle.. Elle , elle était intriguante? Comme il était amusant!

Les paroles et les geste de Emeira l'amusaient, mais elle ne savait plus si c'était du bon amusement ou de la perversité. Elle s'en fichait, de toute façon. Elle voulait juste pouvoir finir sa nuit, avec elle ou sans elle.

Je suis finalement entre les deux, dira t-on. Entre la bête sauvage et le gentleman aux cheveux gominés.

Tora en profita pour retirer son ruban et laisser ses cheveux blonds et raides se libérer sur ses épaules en une cascade soyeuse. Les femmes adoraient souvent ses cheveux, elle-même en était fière. Elle passa le bout de ses doigt sur ses piercings aux oreilles et eut un sourire.

Vous m'intriguez, oui.

Tora l'observait, curieuse et douce. Son air était calme, voir doux. Elle se surprit soudain à vouloir embrasser de nouveau cette fille qu'elle ne connaissait pas. Etrangement bon et si intriguant..Intriguant... Léger rire étouffé.
Emeira éclata de rire dans une explosion de jupons colorés. Cette attitude l'intrigua plus, et Tora la rejoignit, posa ses deux mains des deux cotés de la tête de la demoiselle, comme allongée au dessus d'elle.

Qu'y a t-il de si drole, ma dame ?

Marabelle avait conscience que Emeira troublait légèrement le jeune homme, ça se voyait dans son regard. Elle était..étrange, ou intrigante comme vous le souhaitez de toute façon dans son cas ça voulait dire absolument la même chose! C'était sur que des femmes telle que Emeira/Marabelle... Il ne devait pas en avoir des centaines en Azilis.

Et tant mieux dans un sens. Ou dans les deux.

Mais leurs comportements avaient de quoi déstabiliser.. Parce que Marabelle avait beau jouer la comédie à merveille son caractère instable et sadique transpercerait à un moment ou à un autre. Tant pis pour Van!

Elle laissa venir celui-ci presque sur elle, se contentant de sourire d'un air sage en l'écoutant. Mi bête mi gentleman? Intéressant. Elle continua de sourire ajoutant un léger air d'insolence à son regard. Intéressant. Elle laissait les pointes dorées l'effleurer puis leva une main assurée pour venir la glisser entre les mèches étonnamment soyeuses pour un homme. Intéressant à nouveau.

Si je vous le disais ça ne le serait plus autant.

Sourire candide et empli d'innocence. Innocence perdue depuis bien longtemps. Elle haussa légèrement ses épaules nues comme si l'affaire était close. Mais sa main dans la chevelure de l'homme se fit moins erratique et vient s'affirmer dans la nuque du blond. La jeune femme l'attira encore un peu à lui , lui volant un baiser au coin des lèvres, sans quitter un seul instant son air mitigé de douceur et d'insolence. Intéressant.

Emeira la laissa venir à elle, étrangement. Tora s'était attendu à ce qu'elle la repousse, en argumentant qu'une jeune fille ne devait pas se trouver aussi proche d'un homme. Mais non, elle passa sa main dans les cheveux soyeux de la pirate. Tora sourit. La caresse n'était pas spécialement agréable, mais le geste lui avait semblé presque sincère. Presque ?...

Les paroles de Emeria ne firent que renforcer son sourire. Evidemment, la jeune fille allait jouer. Pas avec elle - quoique- mais avec la situation. Après tout, pourquoi pas, si cela pouvait être amusant ? Tora ne disait pas non au défi lancé.

Le baiser volé à la commisures de ses lèvres la surprit, même si elle ne le montra pas. La main dans ses cheveux descendit, faisant courir un frisson dans sa colonne vertébrale. Cette main devenait dangereuse à descendre ainsi. Si il le fallait, elle l'arrêterait avant qu'elle ne trouve la bande qui enserrait sa poitrine.

Vous voila moins farouche, mademoiselle Emeira ?

Léger sourire entendu. Sa main parcouru la courbe des épaules nue pour aller s'arrêter dans le creux du cou, comme pour s'y nicher. Le bout de ses doigts ressentait la texture de satin de la peau. Elle était belle et intriguante. De quoi se méfier...*

Yozur lui avait toujours dit de se méfier de sa race, celle des femmes; car elle était bien plus rusée et dangereuse que n'importe quel homme. C'était peut-être ca qui l'attirait chez les femmes ? Cet aura de familiarité mélangée à l'ordinaire et à l'excitation de la peur. Mais cette femme là n'était pas ordinaire justement. Une belle proie pour la nuit, même si Tora savait qu'aucune des deux, ni elle ni Emeira, n'était une proie.

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