Ballade sous la pluie fine [ Lyam ]

Tora chevauchait tranquillement un étalon noir aux taches blanches, robe nommée pie. Elle avançait au pas, calmement. La pluie fine qui tombait sans s'arrêter ne la érangeait pas, au contraire, cela apaisait son esprit vif flamboyant. Elle avait son savre à la taille, qui pendait sur ses jambes tendues contre les flancs de l'étalon, qui répondait, docile, aux moindres de ses demandes.

Elle arrêta soncheval, pour qu'il puisse brouter un tanbt soit peu de l'herbe légèrement humide, et descendit de sa selle prestemment. Cela faisait environ une heure que quelque chose la gênait dans la selle et elle retira les étriers, pour ne plus être ainsi gênée par un noeud formé dans la lanière de cuir.

Tapotant la croupe de son cheval, elle s'approcha des arbres et arracha quelques herbes. Il y avait peu de spécimens intéressants par ici, autant pour ses potions que pour son herbier. Elle soupira. Elle entendait des sons provenir jusqu'a elle, étant une demi-elfe. Elle savait qu'elle ressemblait à n'importe quelle femme, partie en ballade. Quoique... Enfin bon, y'avait pas marqué Pirate sur son front. Reserrant les lanière de son corset, rebattant le col de sa chemise, elle s'avança jusqu'à son cheval pour remonter en selle. Sans étriers, elle pourrait prestement sauter de cheval ou aller à une vitesse agréable. Elle parti au pas, longeant la bordure de la forêt.

Quelques sont étranges lui parvenait, elle se demandait ce que c'était. Simpls animaux ? Hommes ? Ennemis ?... A cette dernière idée, elle sentit la garde de son sabre, dentelé volontairement pour s'accrocher curellement aux chairs de ses ennemis, bruler de la même envie qu'elle. Elle se demandait ce que cela pouvait être. Mais elle réprima son envie de crier aux alentours, on ne savait jamais. Elle observa autour d'elle, inquiète et en alerte.

Tora fermait les yeux, essayait de se convaincre que ce bruit n'était rien, même si son étalon piaffait, nerveux. Elle sentait dans ses muscles la même tension environnante. Les animaux qui, habituellement étaient bruyants, semblaient se taire face à un danger. Mais si danger il y avait, d'où viendrait-il ? Tora serra les dents. Elle avait vraiment le chic pour se mettre dans le pétrin. Soupirant, elle retira son chapeau et le posa sur le bord de sa selle, reposusant ses cheveux blonds d'un geste agacé.

Ne pas savoir d'où venait le danger n'était pas si important, plutôt de quel danger il s'agissait, c'était sur ce sujet que les questions qu'elle se posaient s'entrechoquaient dans sa tête.

Essayant de capter les bruits avec ses oreilels d'elfe, elle captait une respiration régulière, bestiale. Mais l'origine était encore inconnue. Elle frémit, cela avait l'air d'une respiration semblable à une bête énorme, un ours peut-être. Elle soupira. Elle était armée mais ne souhaitait pas tuer. Après tout, même si elle était pirate, le sang n'était pas si singulier pour elle.

Descendant de son cheval, elle essaya de trouver l'origine du son en faisant semblant de ramasser quelque chose par terre: une fleur, à tout hasard, qu'elle ceuilla. Elle y jeta un coup d'oeil rapide : trèfle. Soigne les brûlres mit en cataplasmes et les plaies nettes en paumade. Elle imagina n'improte quoi, sentant ses sens s'affoler délicieusement. Elle eut un léger sourire. Il lui serait plus facile de bouger, ainsi descendue de soncheval. Elle savait également ses réflexes ausi pormpts que ceux d'un animal, elle aurait le temps de dégainer son épée ou d'esquiver, au cas où.

Tora allait remonter sur son étalon, sentant la présence de plus en plus proche, quand elle s'arrêta. Brusquement. Et alors, elle se tourna vivement vers un homme qui sortit des buissons, sa lame tendue vers elle. Tressaillant, elle fit unbond en arrière, la main posée sur la garde en forme de dragon de son sabre. Si il faisait le moindre geste, elle le tuerait. Elle fronça les sourcils lorsqu'il lui parla.

Elle décida de ne pas lui accorder sa confiance. Pas encore. Il semblait ne pas être totalement humain, bien que sonaura soit celle d'un homme. Mais il avait quelque chose d'autre qu'elle n'identifiait pas, malgré la familiarité de cette aura...

Laq question de l'inconnu, posée de voix calme, la fit se montrer méfiante. Elle serra la main autour de la feuille de trèfle et laissa la plante tomber au sol, cassée, brisée. Ce genre de plante ne l'intéressait pas, elle préférait en prendre pour ses potions ou ses poisons. Elle haussa un sourcil face à l'homme puis eut un sourire, prenant à merveille le visage d'une jeune femme rassurée par la présence d'un homme fort lorsque le danger rodait.

Comme je suis rassurée! Enfin quelqu'un ! Oui, j'ai senti cette présence... Cela m'a fait si peur que je me suis arrêtée. J'ai cru voir quelque chose briller à terre, mais je n'ai cueilli qu'une fleur. Je...J'aieu peur, veuillez m'excuser. Et ce que je fais là...

Elle remarqua quelques marques de noblesse et prit un visage contrit et soumis.

Messire, je ne fais que me promener dans une forêt, à la recherche d'herbes médicinales...

Ce qui n'était pas totalement faux. Tora savait jouer la comédie, mais était prête à esquiver des coups. Elle savait prendre des mimiques et des airs,et si elle voulait convaincre, elle savait le faire, aussi sa petite comédie paraissait-elle naturelle.

Tora le jaugea du regard : fort et agile. Grand aussi, et bien bâti. Elle jeta un regard à son épée, et elle vit qu'il l'avait vu jeter ce regard. Elle rougit et repartit dans son manège, tout en sachant qu'il l'avait surement percé à jour, ce petit jeu.

Ho oui, heureusement que vous êtes arrivé, Monseigneur. Oui, je suis effectivement en mesure de me défendre, mais j'accepte avec plaisir votre compagnie ! Je suis sure qu'avec vous, je serais rassurée !

Quelle minauderie écoeurante! Elle lui tourna le dos, prête à esquiver, et grimaça. Elle aurait du tout de suite dire qui elle était, mais pour maintenant...Elle attrapa les rênes de son cheval et invita le jeune homme à venir à coté d'elle. Elle surveilla attentivement les alentours d'un coup d'oeil, m ais la forme bestiale qu'elle avait surprise avait disparue. Etrange...

Je me nomme Tora Shiwada! Et vous, Messire ? Et d'ailleurs, est-ce un endroit pour un noble comme vous, Monseigneur ?

Donner seulement son prénom. Au pire elle rectifierait après, assurant qu'elle se méfiait un peu. Elle était curieuse de savoir ce qu'il faisait là. D'habitude, les nobles étaient toute une flampée à venir, à la chasse ou autre, pas tout seul dans une forêt à la tombée de la nuit...

Tora mit son cheval au pas, il se cabrait légèrement nerveux. Etait-ce la venue de l'étranger qui le mettait dans cet état ? Etait-il réellement autre chose que ce qu'il prétendait être ? Tora soupira, soupir quiaurait pu être du à la pluie et qui fut certainement perçu ainsi. Il avait décliné la question de son identité. Elle allait réessayer et abandonner si il l'évitait à nouveau.

Abattre une bête ? Faites attention ! Une mort inutile ne serait pas bien! Mais êtes vous obligé d'abattre cette bête ? Ne pouvez vous juste pas faire en sorte qu'elle ne fasse plus de dégats ?

L'idée de tuer une bête qui ne faisait que se nourrir très certainement lui déplaisait, même si cette bête était mauvaise. Elle retint un nouveau soupir et revint donc à sa question.

Mais vous ne m'avez pas donné votre identité, Messire. Quel nom peut porter un si jeune et beau noble que vous ?

Ses paroles taient vraies. Il était charmant, il était vrai. Même si ce coté charismatique ne lui enlevait pas cette aura bizarre autour de lui dont elle se méfiait plus que de toute autre bête dans cette forêt.

Tora écouta Lyam. Elle était d'accord avec lui. Chasser était naturel , les hommes feraient tout un plat si l'on abaittait pas cette bete qui les chaissait, mais les tuait-on pour manger leur nourriture ? Les vaches formaient-elles des commandos armés pour se protéger ? Cette idée la fit sourire ironiquement.

L'homme à ses cotés se présenta sous le nom de Lamerouge. Ce n'était aparemment pas son vrai nom, plutot un surnom. La lame de son épée, qu'il avait brandi sur elle, était en rubis. Aussi scintillant et brillant que de l'or, mais d'une couleur plus douce et cruelle, sanglante... Tora aimait beaucoup le rubis, signe de cruauté et de beauté. Rouge comme la rose, qui écorche et fait saigner, dangeureuse beauté...

Hé bien, Sire Lamerouge, si l'on m'interroge, je ne dirais rien.

Elle eut un sourire. Qui l'interrgerais donc sur ce qu'elle faisais ici ? Ses pirates ? Ils préféraient ne pas l'interroger sur ses affaires, il la savaient réservée sur cela. Tout ce qu'elle leur donnait c'était des ordres et de la nourriture, et un peu d'amour aussi.

Quel genre de créature peuple ce bois, Messire ?

Question pertinente. Quel genre de betes pouvaient etre là, tapies dans les fourrés. Si Lamerouge l'éclairait sur ce sujet, peut-etre trouverait-elle l'objet de cette étrange aura ?

Tora écouta Lamerouge parler, réfléchissant à ses étranges paroles. Une créature telle qu'il la décrivait ne pouvait exister. Ou alors les légendes des terres avaient un point commun avec celle des mers : elles étaient vraies. Aussi Tora imagina immédiatement un loup, plutot qu'un ours. Elle ne savait pas pourquoi. Peut-etre à cause de la légende des lycans ?

Tapotant doucement la croupe de son étalon pour le rendre moins nerveux - car elle sentait la tension de l'animal sous ses cuisses- elle le mit au pas cadencé, pour lui faire penser à autre chose. Mais le fait qu'il soit toujours aussi nerveux laissait penser que la "bete" était proche. Comment pouvait-elle cacher ainsi son aura, aussi facilement ?

Elle soupira. Peut-etre percerait-elle ce mystère, si elle avait de la chance - ou de la malchance, fallait voir de quel coté on se mettait.

Que pensez-vous que ce soit ? Un monstre ? Cette idée me fait froid dans le dos, mais j'écarterais cette hypothèse, pour y placer plutot une bete. Mais telle que vous la décrivez, ce ne peut etre une bete normale... La seule chose qui me vient en tete est la légende des Lycans, les homme-loup.

Yozur, son homme de main, son sous-chef en était un, prisonnier d'une transformation qui avait mal tournée, à mi chemin entre le loup et l'homme. Ce n'était donc pas une légende.

Tora hocha la tete aux paroles de Lamerouge. Son cheval hénnit, signe d'une nervosité plus qu'une tension normale. Elle descendit de ce dernier et elle le retint d'un coup du coté de la main sur la croupe. Il était si nerveux qu'il tirait sur les renes comme pour s'en aller. Elle avait senti la présence.

Un de... de mes amis est un lycan. Il a été coincé entre deux transformations et est resté au stade d'homme à moitié loup.

Tora vit le sourire carnassier sur le visage de son compagnon et reconnut ce meme sourir qui apparaissait sur son visage, signe avant coureur d'un combat, signe d'une affreuse mais délicieuse adrénaline qui courrait dans le sang et qui vous faisait palpiter, l'imagination en émoi tandis que l'adervsaire s'approchait. Les paroles de Lamerouge vérifièrent ses pensées.

Un lycan. Vous, ou elle - cette bete ? Et ne vous inquiétez pas, je ne mourrais pas pour si peu...

Ho non, elle avait dautres choses à accomplir. Dégainant son sabre dentelé, à la poignée garni d'un dragon, elle attacha rapidement ses cheveux en un catogan masculin, habituée à faire l'homme en tant que capitaine. Le sol commençait à vibrer, chose inhabituelle. Aussi avaient-ils donc affaire à une créature énomre, au poids assez lourd pour faire bouger le sol? Ecrasant rapidement un arbre, une patte de fourrure ocre les fit lever les yeux vers une créature étrange, que Tora n'avait vuque dans les livres : une tete de lion, un poitrail de lion, un corps de chèvre puis une queue de dragon; le tout aatroçement moche et dangereux; la réunification des qualités des trois betes.

Une chimère...

Son murmure se mela au souffle putride de la bete et elle bondit en arrière, laissant le cheval se faire dévorer, ayant récupéré au passage son cher cahpeau de capitaine. Souriant cruellement, elle avait soudain le meme sourire que Lamerouge lorsqu'il avait attendu; sentant ses muscles se tendrent et son corps trembler de plaisir au combat qu'elle imaginait déjà. Meme si cela faisait sauter son image de petite paysanne, déjà bafouée aux yeux d'elle meme et de son compagnon.

Tora observa avec une surprise- quoique pas trop trop une grosse surprise - Lamerouge pendre sa forme de Lycan. Il était plus grand et plus bestail que Yoazur, qui était coincé encore dans une entité à moitié homme. Son compagnon semblait plus puissant mais peut-etre semblait-il également plus bestial, moins capable de se controler. Il lui... beugla ? une question, qu'elle comprit grace à son ouie fine d'elfe et eut un sourire en fronçant le nez. Ho, une idée, elle n'en avait pas qu'une. Elle cria, alors qu'elle s'avçait vers la créature, non pas effrayée mais exaltée.

Soit il faut couper la tete, soit il faut couper la queue, car il y a deux tete dans cet animal : un cerveau dans la tete normale puis une cerveau inférieur dans la queue. Il ne vaudrait mieux pas la tuer, aussi coupons-lui la queue! Distrayais le!

Elle avait dit ça d'un ton presque joyeux. Elle avait si peu combattu ces dereniers mois, à peine tué un des espions qui la suivaient. Justice, non ? Elle mit son épée à l'horizontale comme son bras, et posa ses yeux qui se teintèrent d'un rouge sombre. Son coté de Pirate Rouge avait prit le dessus sur sa nature enjouée et réservée, faisant place à une créature elfe humaine à la cruauté sans nom. Sans pour autant se départir de son but, Tora se jeta d'un bond dans l'arbre couché près de la créature et lui grimpa aisément sur le dos. Habile, elle réussi à atteindre la croupe de la créature alors qu'elle se démenait pour retirer cette cavalière inoportune. Enfonçant la lame dans le début de queue, Tora fit un mouvement et, dans une jerbe de sang verdatre, dont elle fut légèrement aspergée et qu'elle essuya avec une mine satisfaite - et un peu dégoutée -, la créature se cambra, le moignon de queue sanglant, la queue par terre fumant comme chose qui brule. Laissant la créature battre en retraite, elle sauta au sol, agilement. Elle essuya le sang sur elle, et soupira. Meme pas un combat de ce nom. Elle avait du etre légèrement griffée car son épaule saignait, mais aucune douleur, juste ses battements de coeur qui iradiaent son corps.

Tora sa massa l'épaule doucement, indifférente à la légère douleur et au sang qui tacha rapidement ses doigts. Elle lança un regard interloqué à Lyam puis hocha la tete. S'approchant de lui, elle se mordit un bout de doigt et posa le bout sanguinolent sur les lèvres du jeune lycan.

Le Pacte scellé dans le sang. Je ne dirais à personne que vous étiez ici, ni que vous etes un lycan. Certains gens ont du mal à accepter les hommes loups comme des etres, ils les voient plutot comme des betes, je comprends parfaitement votre confiance.

Tora soupira et regarda son épaule : de larges entailles partaient du début de son ompoplates et ressortaient derière, en un ruisseau léger de sang. Elle avait la pau dure, due aux vents marins et à l'air iodé de la mer.

Vous n'etes pas blessé au moins ? Vous ne semblez pas mal en point, mais plutot fatigué. Peut-etre à cause de votre transformation ?

Tora ne faisait que supposer, elle ne conaissait pas de lycans à proprement parler car Yozur ne pouvait plus changer de forme.

Tora sourit. Il s'était demandé ce qui se passait, lorsqu'elle avait posé son doigt ensanglanté sur ses lèvres, mais avait finalement compris. Aussi, alors qu'il eut fini de parler, elle réalisa qu'ils partageaient à peu près le même point de vue, et le même avis. Elle aussi pensait que l'être humain avait peur de ce qu'il ne pouvait expliquer et de ce qu'il devait craindre.

Elle le regarda, il était un plus pâle, aussi soupira t-elle et s'abaissa, les yeux scrutant les herbes. Il devait bien en avoir non ? Elle s'avança vers un fossé un peu plus bas et s'empêcha de crier quand elle trouva ce qu'elle voulait. Se penchant, elle arracha quelques touffes d'herbes et s'approcha de la carcasse du cheval déchiqueté. Elle espérait que son mortier s'y trouvait toujours, dans la sacoche accrochée à la selle. Effectivement, il restait plus de selle que de cheval, elle en déduisit avec un certain sadisme que la créature avait du plus apprécier la viande de l'animal que le cuir dur de la selle. Elle prit le mortier et réduisit en une pâte les herbes qu'elle avait arraché. Puis, en enduisant ses mains de la mixture verte, s'approcha de Lyam.

Malaxée sur les tempes, cette herbe, nomée Pied-de-Loup, redonne la vitalité et soigne les maux de tête. Dans votre cas, elle vous rendra votre énergie et retirera la fatigue de votre corps. Je peux vous masser vos tempes, ou vous pouvez le faire vous-même.

Elle l'observa. Allait-il refuser son aide ? Si oui, elle avait l'air fine, tiens!